Almir
(par Jean-Michel C.)
GéOGRAPHIE et climat
La ville d’Almir se situe dans le Saâg de Shür, sur la côte Est de l’Empire Keshite. Elle est bâtie le long d’une rade de plus de 80 Km de long, orientée dans l’axe nord sud, et son embouchure est presque fermée à l’Est par une île (Ibna-Sopa, littéralement « l’Île des Serpents ») d’une superficie de 50 Km de long pour 9 Km de large, dotée d’un sommet culminant à 250 mètres.
La cité est un port naturel traversé par deux chenaux naturels : l’un au nord, séparant les terres de l’île d’Ibna-Sopa, d’environ 1,4 Km de large, et l’autre au sud, de 5,5 Km de large, qui serpente entre de multiples petites îles et récifs. A l’Ouest la cité est entourée de hautes collines verdoyantes - certaines culminant à plus de 500 mètres d’altitude - d’où plusieurs rivières s’écoulent en direction de la rade (dont l’Almir, qui donne son nom à la ville). La région bénéficie d’un climat tempéré tout au long de l’année.
La cité
A l’origine simple port de pêcheurs, la ville a prospéré avec le développement du commerce jusqu’à devenir, peu avant la Guerre Totale, le principal port d’échanges commerciaux entre l’Empire et l’Athale.
Mais en 1158, Almir est victime collatérale de l’Annihilation : quelques dizaines de minutes après la détonation de la bombe, un tsunami d’une trentaine de mètres de haut frappe la côte Est du continent Keshite. Almir est ravagée, et plus de la moitié de la ville, ses ports de commerce, de plaisance, ainsi que son aéroport sont engloutis. Lorsque les eaux se retirent, la ville est dévastée sur plus d’un kilomètre vers l’intérieur des terres : les bâtiments ne sont plus que des ruines, et les installations portuaires qu’un amas de navires et de matériels enchevêtrés. Quant à l’aéroport, toutes ses installations sont détruites.
A la suite du tsunami, les ruines de la région côtière sont entièrement rasées pour faire place à une large avenue de 2x3 voies abondamment arborée. Ses abords sont agrémentés d’espaces verts, de fontaines, et sa chaussée aménagée avec une large promenade piétonne permettant d’apprécier la vue vers la mer. L’avenue longe la « Ville Nouvelle », avec ses hôtels et les gratte-ciels de luxe, qui rivalisent d’innovations architecturales et d’ingénierie dans une course sans limites. Cette partie de la ville est un immense chantier en perpétuel renouvellement, où les projets les plus fous s’enchainent dans une sarabande sans fin.
Dans la partie la plus au nord de la rade, une vaste marina accueille les yachts les plus luxueux, laissant tout juste une petite place au vieux port pour les bateaux de pêche.
Un peu plus loin derrière les immeubles de luxe se trouve la « Vieille Ville », progressivement grignotée par des immeubles de bureaux et d’habitation modernes qui s’élèvent parfois sur plus de 60 étages. De nombreuses compagnies nationales et internationales s’y sont implantées, ce qui fait de ce quartier le cœur battant des transactions commerciales de la cité. Les cadres supérieurs de ces sociétés occupent généralement des appartements cossus dans les nouveaux gratte-ciels de la Ville Nouvelle.
Plus vers les terres, on trouve les quartiers populaires, qui ont été relativement épargnés par le tsunami. Ces quartiers n’ont par conséquent pas bénéficié de tous les investissements dédiés aux zones les plus affectées, comme si le pouvoir central avait décidé que cette zone n’avait désormais plus pour valeur vénale que de celle de ses terrains. On y trouve essentiellement des immeubles de 10 à 15 étages, souvent insalubres, composés de petits appartements équipés sur le tard de climatiseurs individuels installés en façade. Ces habitations surplombent des rues étroites, et leurs rez-de-chaussée sont occupés par de nombreuses boutiques aux enseignes lumineuses criardes, offrant un large panel de petits commerces, de bars et de restaurants. Il s’en dégage un sentiment d’écrasement qui s’accentue dans les passages sombres, sales et encombrés – semblables à des coupe-gorges - donnant sur les cours intérieures étroites de ces amas de béton. Celles-ci offrent un décor similaire aux rues alentour, mais à l’atmosphère encore plus étouffante, car entourées d’immeubles gris, mal entretenus et aux boutiques miteuses. Quant aux entrées des immeubles, elles débouchent sur un dédale d’escaliers, d’ascenseurs – souvent en panne - et de couloirs qui communiquent parfois entre plusieurs bâtiments. Dans ces quartiers, la seule bouffée d’oxygène qui s’offre au visiteur est la perspective d’un carré de ciel bleu, loin au-dessus de lui. Les rares projets immobiliers y sont souvent avortés par la résistance d’une population réfractaire au changement, ou par l’influence de la mafia locale (« les 3 Lames », voir plus loin) qui cherche à y maintenir son emprise. Les forces de l’ordre n’y patrouillent qu’en journée, et uniquement dans les rues principales. La nuit, ils se bornent à contrôler les entrées et les sorties de passants, parmi lesquels on trouve parfois des groupes de touristes venus visiter les quartiers « les plus pittoresques » de la cité….
Les dignitaires et les notables de la cité, eux, résident sur les hauteurs, notamment dans le nord de la ville. Là, de riches villas et de petits immeubles de standings constellent la forêt qui couvre les collines, comme une multitude de confettis de luxe. Le palais gouvernemental du Khefir - le dirigeant de la ville - se trouve sur la côte, à l’extrême sud de la rade, non loin de l’ancien aéroport international. Il offre ainsi une offre une vue imprenable sur l’océan.
Au large, l’Ile des Serpents, uniquement accessible par navire, héberge un parc naturel des plus courus. Au sommet de l’île se trouve le temple Mahëliste le plus important de toute la région, ainsi que toutes les dépendances destinées aux prêtres Hanûris et à leurs disciples.
En périphérie de la cité dans la partie sud de la rade, à côté de l’ancien terminal conteneur, le front de mer est occupé sur une dizaine de kilomètres par ce qu’il reste des installations qui, avant le tsunami, s’étendaient jusqu’au nord de la ville. Dans cette zone, officiellement rattachée à la « Vieille Ville », on trouve de nombreux immeubles et entrepôts, qui abritent une multitude d’entreprises d’import/export. Une population bigarrée s’y presse à toute heure du jour et de la nuit pour y travailler ou y conclure des affaires, tandis qu’une myriade de camions réalise une noria continue entre les navires et les entrepôts. On y trouve aussi une vaste installation portuaire, qui abrite des docks et des chantiers destinés à l’amarrage et à l’entretient des navires. L’ensemble est étroitement surveillé par la police et les douanes, toujours à la recherche de produits de contrebande ou contrefaits.
En dehors de la « Vieille Ville », la seule zone qui échappe encore à la convoitise des promoteurs est l’ancien aéroport international, dont une grande partie des installations techniques et des hangars ont été rebâtis et sont désormais occupés par l’armée. Le reste de l’infrastructure est réservé aux avions et hélicoptères gouvernementaux, une route sécurisée reliant ces installations au palais du Khefir. L’ancien terminal conteneur, lui, a été complétement démantelé et transformé en zone militaire pour les navires de guerre et des douanes Keshites.
Un nouvel aéroport international a été construit à cheval sur plusieurs îles du Sud, qui forment désormais une vaste infrastructure aéroportuaire située à 6,5 Km au large de la rade. L’aéroport est relié à la côte par de longs tunnels routiers sous-marins dans lesquels circulent un métro automatique. Une fois sorties du tunnel, ses navettes longent l’avenue du bord de mer pour ensuite rejoindre le nord de la cité.
Pour les voyageurs qui ne souhaitent pas transiter par la mer ou les airs, la ville est reliée à un réseau routier et ferré conséquent, qui dessert la plupart des villes du Saâg de Shür.
POLITIQUE ET FORCES DE L’ORDRE
Le Khefir d’Almir, Daoud Laun-Seh, est un homme d’une trentaine d’années, cousin de l’Empereur Alham Laun-Seh, de la dynastie des Laun-Seh. C’est un soutien indéfectible du pouvoir, qui a grandement œuvré pour la reconstruction de la ville en expropriant notamment les terres dévastées par le tsunami pour y permettre la construction d’immeubles de luxe et d’infrastructures modernes.
Le Conseil des Nobles d’Almir rassemble les six notables – choisis par le Khefir - à la tête des principaux quartiers de la cité.
Deux de ces Nobles sont à la tête des quartiers de la Nouvelle Ville et du front de mer. Cette zone est un chantier perpétuel, ou de riches promoteurs immobiliers initient chaque mois de nouveaux projets de construction d’immeubles et d’hôtels de luxe. Elle est couverte par trois secteurs des forces de l’ordre.
Un Noble est à la tête des quartiers populaires de la Vieille Ville et des installations portuaires. Cette zone est la plus ancienne de la ville, et si des touristes peuvent la visiter librement avec un guide le jour, y entrer (ou en sortir) la nuit requiert des papiers en règle (ou une enveloppe bien garnie). Cette zone est couverte par deux secteurs des forces de l’ordre.
Deux Nobles sont à la tête des zones résidentielles des collines. Cette partie de la ville, peu affectée par le tsunami, n’a que peu changé (à l’exception des prix immobiliers, qui ont flambé depuis la fin de la guerre). Cette zone est couverte par trois secteurs des forces de l’ordre.
Enfin, un noble représente l’Ile des Serpents. Cette zone est couverte par un secteur des forces de l’ordre.
Les forces de l'ordre d’Almir sont placées sous l'autorité directe du Khefir par l'Empereur. Elles exercent de nombreuses mesures de contrôle de la population comme la vidéo-surveillance ou les contrôles d'identité arbitraires, qui contribuent à étouffer la criminalité visible. Les effectifs des forces de maintien de l'ordre de la cité bénéficient d'une formation rigoureuse et d'un matériel moderne. Elles sont divisées en 9 secteurs, indépendants des zones sous contrôle militaire. Tous les policiers en service sont équipés à minima d'un gilet pare-balles, d'une arme de poing, d'une caméra active et d'un oculaire à réalité augmentée en liaison permanente avec leur centrale de police. Ils sont par ailleurs épaulés par de multiples drones et quelques unités de répression. En cas de besoin, les postes de police de chaque secteur disposent de véhicules d'intervention rapides, dont un à technologie MHD, qui leur permet d'intervenir en quelques minutes sur n'importe quel quartier de la cité.
La justice est rendue au sein de cours de justice aux périmètres bien délimités. Chaque quartier dispose d’un tribunal où les juges Impériaux ont toute latitude pour juger et prononcer des peines concernant les délits courants relevant du droit civil, commercial et administratif. Les crimes et les affaires pénales sont jugés à la cité judiciaire, située près du palais du Khefir.
L’armée occupe une partie de l’ancien aéroport. Par décret Impérial, le contingent militaire d’Almir est sous la responsabilité du Khefir. Ses effectifs disposent d'aéronefs, de drones de combat, et de navires de guerre stationnés dans l’ancien terminal conteneur. Des petits navires de gardes côtes patrouillent quotidiennement dans la rade et autour de l’Ile des Serpents.
LES TROIS LAMES
La confrérie des Trois Lames est une organisation criminelle Keshite dont les ramifications s’étendent à toutes les strates de la société d’Almir. Elle est dirigée par un triumvirat, appelé aussi les Trois Frères.
Chacun dirige l’une des branches de l’organisation, aux périmètres d'activité bien délimités :
La première branche organise le trafic de drogue, d’alcools et gère les établissements de jeux. Elle dispose de salles de jeux et de laboratoires clandestins, de sites de production d’alcool de contrebande, et d’un vaste réseau de distribution couvrant la cité.
La seconde branche organise la prostitution, de la simple maison close de quartier populaire aux très sélectives call-girls réservées à l’élite. Cette branche dirige aussi la chambre rouge, une école clandestine où des jeunes filles accortes apprennent le métier de courtisanes et d’assassin. La Chambre Rouge fournit d'ailleurs depuis des siècles les plus séduisantes et impitoyables tueuses de l’Empire pour qui est prêt à y mettre le prix.
Enfin, la troisième branche pratique l’usure, gère la contrebande de toutes les marchandises qui transitent par Almir, et organise le passage des migrants clandestins. Des rumeurs suggèrent aussi que cette branche serait impliquée dans la traite d’humains et le trafic d’organes. Elle dispose aussi d’une multitude d’ateliers clandestins capables de produire des biens contrefaits, de la simple babiole pour les touristes à certains produits de hautes technologies.
Ces trois branches agissent de façon indépendante, hormis lorsque l’organisation mène des actions conjointes, ou doit décider des sanctions à appliquer à ceux qui remettent en cause l’autorité des trois Lames. Du point de vue des finances, les bénéfices des divers trafics des trois branches sont globalisés avant d’être redistribués aux membres de l’organisation en fonction de leur position dans la hiérarchie. Ainsi personne ne peut jalouser ou médire sur le mérite des autres membres des trois Lames. Ou pas longtemps du moins.
Pour un étranger, la ville semble de prime abord très lisse et policée. Mis à part la multitude de petits bars où l’on peut consommer des boissons peu alcoolisées, tous les excès semblent être interdits en accord avec les édits Impériaux. Toutefois, pour ceux qui savent reconnaitre les symboles cachés sur les devantures des boutiques, ou qui savent s’adresser aux bonnes personnes, il est très simple d’accéder aux lieux de débauches tenus par les Trois Lames.
Au niveau populaire, l’accès aux établissements privés de l’organisation se fait par des portes dérobées donnant sur des bâtiments dont l’existence officielle s’est perdue dans les limbes administratives (aidé en cela par quelques pots-de-vin). Il en existe pour toutes les bourses, des plus prestigieux - qui pourraient faire passer des hôtels de luxe pour de simples bouges - à des établissements tellement sordides que même l’hygiène n’y est plus qu’une vague notion.
L’élite, elle, fait appel à des courtiers privés, capables de leur fournir ce que les Trois Lames offrent de mieux pour combler tous leurs désirs, même les plus dépravés, le plus souvent directement à domicile et dans la plus grande discrétion.
Il n’existe globalement qu’une seule règle à respecter par toute personne qui fait appel aux services des Trois Lames : elle doit s’acquitter de sa dette.
Et s’y soustraire n’est pas une solution d’avenir.
Les trois frères pêcheurs
Les origines de la confrérie des Trois Lames restent assez obscures. Selon la légende populaire, l’organisation aurait été fondée par trois frères pêcheurs, il y a plusieurs siècles de cela…
En ces temps de chagrin, trois pêcheurs du village d’Almir partaient tous les matins au large pour ramener du poisson, que leur jeune sœur vendait sur la place du marché. Un jour, le Khefir, accompagné de sa troupe de soldats, vint prélever l’impôt annuel. Mais cette année-là, les récoltes et la pêche furent mauvaises, provoquant l’agacement du noble avide de richesses. Ce jour-là les trois frères avaient ramené moult poissons qui brillaient au soleil du matin. Le noble en voyant pareille pêche s’approcha et dit à la jeune sœur : « Je constate que, dans ce village, il y a de mes gens qui me mentent ; mon intendant m’a dit qu’il n’y avait que pauvreté et famine ici, pourtant, jeune fille, je ne peux que constater l’abondance. Toi et les tiens m’avez donc menti pour échapper à mon juste impôt. ». Il ordonna à ses gardes d’arrêter la jeune sœur et de saisir la marchandise.
De retour de leur matinée de pêche, les trois frères, ayant eu vent de l’arrestation de leur sœur, se rendirent au camp du noble pour négocier sa libération. Celui-ci les reçut accompagné de ses gardes et leur dit : « Ainsi, vous osez vous présenter devant moi, bande de voleurs, pour implorer la clémence pour votre sœur. Comme je suis d’humeur généreuse, si demain matin vous m’apportez de quoi vous acquitter de l'entièreté de la dette du village, votre sœur aura la vie sauve. Sinon elle sera pendue devant les villageois réunis, et vous, vous recevrez 20 coups de fouets pour votre impudence ».
Les frères, sur le chemin qui les ramenaient au village, discutèrent du meilleur moyen d'assembler une telle somme. Le plus jeune dit à ses frères : « Il y a au large, là où de nombreux pêcheurs ont déchiré leur filets, une conque géante, qui, j’en suis sûr, abrite un trésor qui nous rendra notre sœur ». Après une longue conversation les deux ainés convinrent que leur frère proposait la seule solution possible. Ce jour-là ils prirent la mer et plongèrent à tour de rôle jusqu’à l’aube du lendemain. Alors que le soleil commençait à poindre à l’horizon le plus jeune des frères plongea une dernière fois, et cette fois, à la lueur de l’aurore qui perçait les eaux noires, il trouva la conque. Lorsqu’il remonta à la surface, le bras ensanglanté par les reliefs saillants de la conque, il tenait dans sa main une perle grosse comme le poing d’un homme. Ses frères le remontèrent à bord avant de ramer, leurs corps éreintés de fatigue et transis de froid, jusqu’au rivage.
Lorsqu’au petit matin, ils arrivèrent au palais du noble, ils furent reçus par le chef de la garde. L’ainé dit en tendant la perle : « Voici comme demandé un présent pour acquitter la dette du village. Pouvons-nous recevoir notre sœur en échange comme notre seigneur s’y est engagé ? ». Le chef de la garde prit la perle, l’examina longuement avant de la ranger dans l’une de ses poches et leur répondre : « Cette nuit sa seigneurie lui a fait l’honneur de partager sa couche. Une grâce qu’elle a refusée, en lui griffant le visage de surcroit. Pour lui rappeler sa place, il l’a donnée à sa garde pour la nuit. ». Il grimaça : « Votre sœur, vous la trouverez dans le fossé derrière le palais. Elle y est peut-être encore en vie…». Les trois frères se rendirent précipitamment au lieu indiqué et y découvrirent leur sœur, le corps nu et désarticulé, couverte de sang et de détritus. Elle rendit son dernier souffle dans leurs bras.
Ce jour-là ils mirent leur sœur en terre, rentrèrent chez eux, et déterrèrent le vieux coffre de leur défunt père, lui qui avait autrefois abandonné une vie de piraterie par amour pour leur mère. Ils y prirent chacun l’une des lourdes lames qui s’y trouvaient, dont les reflets pourpres semblaient déjà leur promettre une vie de violence. Ils mirent ensuite le feu à leur chaumière et à leur bateau, pour que plus rien ne les rattache à leurs vies passées, puis prirent la fuite dans les collines pour rejoindre les bandits.
Et c’est ainsi que devait naitre la confrérie des Trois Lames.
Trois années plus tard ils avaient uni les brigands de la région sous leur commandement. Et le jour anniversaire de la mort de leur sœur, ils tendirent une embuscade à leur ancien seigneur. Le vieux Khefir arrogant et ses gardes furent égorgés sans pitié, et leurs dépouilles brulées. Sur le corps du Khefir, ils retrouvèrent la précieuse perle, qu'ils gardèrent précieusement en souvenir de leur chère sœur. Leur vengeance accomplie, les Trois Lames s'installèrent dans la cité pour y poursuivre leurs activités criminelles, dans l'ombre.
Le nouveau Khefir hérita d’une cité prospère mais gangrénée par une mafia puissante. Et il en est ainsi depuis des générations, les Trois Lames et le Khefir d’Almir étant liés par un équilibre intrinsèquement mortifère destiné à éclater, un jour, en guerre ouverte…
Mais ce n'est pas la fin de la légende.
Car de nombreux mystères entourent la perle - ou comme l’appelle le petit peuple « Les Larmes de la Sœur » - si elle a jamais existé ! Pour certains, elle aurait disparu peu de temps après la mort du dernier des frères, mais beaucoup croient que le jour ou la perle retournera au palais du Khefir, les nobles périront de la main des trois Lames, et la cité sera détruite dans un torrent de larmes, de sang et de feu.
Pour d'autres, elle était un trésor chéri par les frères, qui l'avaient incrustée au centre de la table où ils prenaient leurs décisions. Cette table existerait toujours aujourd'hui - les dirigeants des Trois Lames s'y réuniraient encore pour tenir conseil - mais la légende raconte que la perle aurait été dérobé il y a bien longtemps, et son emplacement serait désormais vide. Et il se dit aussi que quiconque la retrouverait obtiendrait de droit une place à la table des Trois Lames, pour en devenir le quatrième maitre - la "sœur"...
Aujourd'hui, la perle a une symbolique forte à Almir. Car quiconque n'honore pas ses engagements auprès des Trois Lames se voit un jour remettre une perle noire. Dès lors, il ne lui reste plus que jusqu'à l'aube - comme les Trois frères autrefois - pour s'acquitter de sa dette, sous peine de le payer de sa vie...
Inspirations
Pour la Vieille Ville et les quartiers populaires : les immeubles de l’ancienne Hong-Kong ou les vues des immeubles des quartiers pauvres de Ghost in the Shell.
Pour la Ville Nouvelle, un mix entre les immeubles modernes de Hong-Kong et les gratte-ciels de luxe de Dubaï.
Pour la nouvelle installation aéroportuaire, l’aéroport international d’Haneda de Tokyo.