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UNITA

Black-Out

 

La nuit du 3 Aout 1168, un redoutable virus infecte la plupart des ordinateurs connectés au Réseau. En quelques minutes, la quasi-totalité des systèmes informatiques d'Aurilla tombe en panne, les centrales nucléaires cessent de fonctionner et les cités s'éteignent. L'humanité retourne à l'âge de pierre pendant près de vingt-quatre longues heures.


Les conséquences du black-out sont encore plus dramatiques : avec la perte définitive d’une quantité astronomique de données, l'économie planétaire plonge dans une crise financière de plusieurs mois.


Et tout cela à cause d'un simple virus informatique.


Mais en était-ce bien un ?

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Décryptage

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Depuis le black-out, nombreux sont ceux qui se sont penchés sur le code du virus. Pourtant, personne n’a encore réussi à déterminer son mode de fonctionnement ou de propagation. 


Très certainement parce que son code est incomplet.


Le virus, surnommé “Unita“, semble avoir été conçu pour saturer le Réseau en un temps record, avant de s’autodétruire en ne laissant derrière lui que des postes informatiques corrompus, où ne subsistent que d’infimes traces de son passage. Et ce sont sur ces bribes de code que travaillent depuis cinq ans une communauté hétéroclite d'informaticiens et de hackers.


Une tâche d'une complexité inouïe, qui s'apparente à essayer de compléter un puzzle avec une infime partie des ses pièces.

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Révélation

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A ce jour, personne n’a jamais revendiqué la responsabilité de l’offensive virale, et de nombreuses théories circulent sur son origine et sa finalité. Certains imaginent qu’un programmeur génial en est l’auteur, et qu'Unita est le témoignage anonyme de son incroyable talent. D’autres pensent qu’il s’agit d’une action militante, probablement anti-libérale, visant à déstabiliser l’économie mondiale. Les plus paranoïaques - et certainement les plus proches de la vérité - estiment que seule une superpuissance disposait des moyens nécessaires pour mener une attaque virale d'ampleur mondiale.

 

Et le coupable est peut-être à rechercher parmi les rares Corporations ou gouvernements qui ont tiré bénéfice des conséquences du black-out.

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Ce coupable, un jeune hacker Egidéen le connait peut-être...


Début 1173, celui qui se fait connaitre sur le Réseau sous le pseudonyme de "Led" décide de s’attaquer non pas au code du virus, mais à sa signature, sorte de marque de fabrique du programme. Ce travail le conduit à comparer l'architecture de code d'Unita à celui d'un nombre incalculable de logiciels, certains parfois très confidentiels.


Et, ironie du sort, il découvre, après des semaines de travail, des similitudes troublantes entre la signature du virus et celle d'un programme extrêmement banal.


Un logiciel Prédictif.


Une découverte explosive qui suggère ni plus ni moins que Macrolab est à l’origine du black-out.

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Conspiration

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Et l'hypothèse est - sur le papier du moins - crédible, car aucune autre Corporation au monde ne dispose de moyens comparables à ceux de Macrolab pour mener une attaque virale de cette ampleur. 


Pourtant, comme toutes les Corporations liées de près ou de loin à la sécurité informatique, Macrolab fut l'une des premières à souffrir financièrement du black-out.


Alors, est-il possible qu'une autre superpuissance essaye de faire de la Corporation un bouc émissaire ? 


Dans ce cas, qui ?


Et pourquoi ?


Led, qui entrevoit la partie émergée d’un vaste complot, fait part de sa découverte sur le Réseau, mais ses théories sont rapidement noyées dans la masse des thèses complotistes.


Pourtant le jeune hacker réalise rapidement que ses messages ne sont pas totalement passées inaperçus.


Quelques heures à peine après leur mise en ligne, Led découvre avec stupeur que ses comptes bancaires sont suspendus, et que toutes les traces de son identité numérique se sont évaporées. Il réalise alors avec effroi qu’aux yeux du monde entier, il n’existe plus, et que sa disparition physique passerait totalement inaperçue.


Paniqué, Led s'empare de quelques affaires, des preuves accumulées sur l'origine du virus, et prend la fuite.


Quelques instants seulement après son départ, son appartement se désintègre dans une explosion, qui sera plus tard qualifiée d'accidentelle.

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Aujourd'hui

 

Led est désormais un fugitif, un fantôme, traqué par une superpuissance prête à tout pour que le lien entre le virus et Macrolab ne soit jamais révélé au grand public.


Et le jeune hacker est d’autant plus dangereux que les preuves sont toujours en sa possession.

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