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Le Troisième Axe

Les Tubes

 

En 1160, Sebu Nato, l'extravagant Directeur des Convois Fédérés imagine le Tube, un concept de tunnel autoroutier subaquatique permettant de relier les continents entre eux. 


Ces lignes de transport doivent non seulement permettre à la Corporation de concurrencer le fret aérien, mais surtout de conquérir de nouveaux marchés en Egide et dans l'Empire Keshite, jusque là inaccessibles aux Convois


Le premier Tube, reliant Katobe en Fédération à Leibn, dans l'Empire Keshite, est inauguré en 1168. Un second, qui connecte cette fois l'Empire à l'Egide, est ouvert deux ans plus tard.


Leur popularité, instantanée, incite Nato à entamer l'ambitieux projet du troisième axe, le plus long, celui qui unira l'Egide à la Fédération.

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Prospection

 

Lorsque le chantier débute en 1171, les procédés de construction des Tubes sont parfaitement rodés, et l'inauguration du troisième axe est prévue pour la fin de l'année 1176. L'assemblage du tunnel aquatique démarre simultanément en Egide et en Fédération, avec l'objectif de réunir les deux sections du Tube à mi-parcours, en plein océan.

 

Très tôt dans le projet, plusieurs équipes de sondage sont chargées d'identifier un site océanique suffisamment stable pour y implanter la plate-forme de jonction. Et c'est au cours de cette campagne d'exploration que, début 1173, l'une des équipes fait une incroyable découverte.


A une profondeur  de plus de 4000 mètres, la reconstruction sonar des fonds océaniques révèle la présence d’une organisation géométrique de taille considérable, en partie engloutie sous une épaisse couche de sédiments. 

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Abysses

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Nato, prudent, décide de garder le secret sur la stupéfiante découverte.


Le coefficient d’erreur à cette profondeur étant très important, une nouvelle expédition - équipée cette fois de matériel d'exploration en eaux profonde - est rapidement envoyée sur place pour confirmer l'existence de la structure sous-marine.


A leur grande surprise, les membres de l'expédition découvrent non pas une, mais plusieurs constructions géométriques ensevelies sous plusieurs dizaines de mètres de sédiments. Les incroyables vestiges d’une cité perdue, témoignages d'une antique civilisation, désormais disparue.


Et au cœur de cette cité engloutie trône un édifice pyramidal aux dimensions cyclopéennes, que les membres de l'expédition surnomment rapidement "le Temple”.

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Le Temple

 

L'exploration du site, qui débute quelques mois plus tard, révèle que la cité est située sur un plateau océanique plafonnant à une profondeur d'environ 4000 m, là ou la plupart des fonds de la région s’abîment à plus de 7000 m sous la surface.


Un plateau qui pourrait être le reliquat d’un ancienne île, autrefois émergée.


L'étude des vestiges engloutis révèle la présence de nombreux édifices en pierre, de dimension humaine, pour la plupart effondrés et rongés par le temps. Leur datation suggère que la cité est contemporaine du Cataclysme, une antiquité telle qu'aucun débris exploitable ne permet de déterminer les origines de la cité.


Les ingénieurs des Convois envisagent désormais d'employer du matériel de forage en eaux profondes pour pénétrer dans la seule structure encore intègre.


Dans le Temple.


Ils espèrent en tirer des enseignements sur la mystérieuse civilisation qui peuplait autrefois la cité.


Ils ne s’imaginent pas à quel point.

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