top of page

Fédération des états libres 

Federation.jpg

Climat et Géographie

​

Ilok, le continent Fédéré, est situé à proximité du pôle Sud, une position géographique qui lui confère un climat polaire sur la majeure partie de son territoire. Le visiteur occasionnel y perd facilement la notion du temps : en hiver, les journées s'allongent démesurément, tandis que les semaines estivales défilent dans une pénombre crépusculaire.


Schématiquement, Ilok se divise en trois grands territoires : la bande côtière, les terres intérieures et la calotte polaire.

​

Les régions côtières septentrionales bénéficie des terres les plus fertiles du continent. Le climat y est relativement tempéré et les rivages recèlent de longs fjords aux panoramas souvent spectaculaires.


Plus au Sud, les terres intérieures déroulent d'interminables étendues enneigées, ou prolifère une dense végétation de conifères. Ces plaines rocailleuses sont traversées par de larges massifs montagneux, eux-mêmes émaillés de volcans en sommeil sculptant des vallées lunaires. Entre ces reliefs, des terres arables permettent aux communautés Fédérées de s'établir de façon sédentaire. 


Enfin, à proximité de la calotte polaire, le continent n'est qu'une vaste étendue de glaciers couverts de neiges éternelles. C’est l'un des territoires les plus inhospitaliers d’Aurilla, et rares sont ceux qui osent s’y aventurer.

​

Démographie

​

La population d'Ilok, mal recensée, est estimée à environ 55 millions d’habitants, dont plus de la moitié se concentre dans les petites villes portuaires et les comptoirs commerciaux des régions côtières.


Les terres intérieures abritent un peu plus de 25 millions d'Ilokas, majoritairement rassemblés dans de petites bourgades souvent très distantes les unes des autres. La capitale Fédérée, Luka, située au cœur du continent, abrite à elle seule près de 6 millions d'habitants. 


Enfin, une infime fraction de la population - moins de cent mille individus - compose les communautés autochtones et nomades qui parcourent les terres glacées de la calotte polaire.

​

Morphologie

Fédérés_01.jpg

​

En dépit d'origines ethniques très diverses, les Ilokas partagent des caractéristiques morphologiques communes. Leur carnation tire vers le jaune, leurs cheveux sont noirs, raides et épais, et ils ont tous des yeux bridés caractéristiques, de couleur noire, marron ou gris. 


La taille des Ilokas est habituellement légèrement inférieure à la moyenne d'Aurilla, et la population masculine d'âge mûr a tendance à développer un embonpoint d'origine génétique qui, dans certaines communautés, est parfois considéré comme un symbole de virilité.

​

Langage

​

Depuis l'Unification, le gouvernement Fédéré tente d'imposer l’Iloka comme langue officielle sur l'ensemble du continent. Mais les traditions ont la vie dure et les dialectes régionaux persistent, en particulier dans les Micro-Etats indépendants et les territoires les plus reculés de la Fédération.


Paradoxalement, pour un étranger, la communication avec les Ilokas est généralement bien plus facile qu'avec n'importe quelle autre peuplade d'Aurilla : les Fédérés sont par essence un peuple de nomades et de négociants, et la plupart d'entre eux possèdent les bases de plusieurs langages et dialectes. Ainsi, dans les comptoirs marchands, les langues étrangères - en particulier l’Athaléen - sont souvent employées pour commercer avec les négociants venus du monde entier.

​

Culture et Société

 

Jusqu'à l'Unification, Ilok était considéré comme un continent sous-développé par les autres nations. Mais cette perception évolue sensiblement depuis que la Fédération se structure et prend de l'ampleur sur l'échiquier international. Toutefois, même si le niveau de vie global progresse lentement, la Fédération et les Micro-Etats indépendants composent un territoire aux technologies souvent désuètes, dont la majorité de la population accède encore difficilement à une médecine et à une éducation de qualité.

​

Malgré de profondes divergences politiques, la plupart des Ilokas partagent quelques traits de personnalité : on les décrit souvent comme fiers, impulsifs, attachés aux traditions et très solidaires avec les membres de leur communauté. Leur attitude vis-à-vis des étrangers est variable, allant de l'affabilité dans les comptoirs commerciaux, jusqu'à la défiance dans les territoires les plus reclus. Les Ilokas se lient difficilement aux inconnus, mais une fois leur confiance acquise, leur amitié est souvent indéfectible.


Dans les régions côtières du Nord, les Ilokas résident essentiellement dans de petites villes portuaires Fédérées ou dans des comptoirs marchands autonomes. Ces sont des lieux de passage effervescents, bigarrés et cosmopolites, généralement situés au carrefour des routes commerciales qui irriguent le continent. De nombreux visiteurs et d'importantes quantités de marchandises y transitent quotidiennement : les négociants du monde entier viennent y troquer leurs cargaisons contre les matières premières Fédérées, les convoyeurs y passent une nuit de repos avant de reprendre leur route, et les unités de mercenaires s'y ravitaillent en matériel de contrebande entre deux missions. Les Ilokas, eux, y ont acquis la réputation d'un peuple commerçant, ouvert, et à l'hospitalité proverbiale. Malgré des infrastructures souvent vieillissantes, le niveau technologique de ces comptoirs est souvent proche de celui des autres nations, et le Réseau y est facilement accessible. En marge du commerce légal, généralement très prospère, l'économie parallèle y est particulièrement florissante : marché noir, alcool de contrebande, drogue, prostitution, jeux d'argent et petits trafics en tous genres font partie intégrante de l'atmosphère de ces comptoirs.


Plus au Sud, les communautés Ilokas résident dans des villes ou des villages de dimensions plus ou moins modestes, faites de solides habitations de bois et de de pierre. Ces bourgades, qui paraissent parfois figées dans le temps, sont souvent enclavées dans les terres et isolées les unes des autres par de vastes étendues de toundra et de taïga. Le matériel y est vétuste et mal entretenu, et l'accès au Réseau y est très limité, quand il n'est pas tout simplement impossible. Au plus fort de l'hiver, les rigoureuses conditions climatiques du continent isolent parfois ces populations durant de longues semaines, les contraignant à survivre en totale autarcie. Dans ces communautés, souvent endémiques, les étrangers sont reçus avec méfiance.


La capitale, Luka, occupe l'espace intérieur d'un vaste cirque naturel semi-circulaire niché au pied d'un majestueux massif montagneux. C'est une cité dense, cosmopolite, grouillante et contrastée, qui ressemble à elle seule près du dixième de la population du continent. Ses quartiers les plus centraux sont des districts aérés et clinquants, peuplés d’une population de nouveaux riches aux gouts parfois douteux. Le secteur bouillonne de projets immobiliers, et des gratte-ciels à l'architecture exubérante sortent frénétiquement de terre pour héberger les sièges sociaux des Corporations attirées par l’avantageuse fiscalité Fédérée. A l'inverse, les quartiers plus périphériques rassemblent les districts populaires, constitués d'un entassement de vieilles bâtisses de pierre, aux rues étroites, humides et à l'atmosphère de plus en plus oppressante à mesure que l'on s'éloigne du centre ville. La densité de population y est telle que des constructions anarchiques se sont élevées le long des parois du cirque naturel formant les limites sud de la ville. Si les districts centraux sont sûrs et fortement policés, les quartiers populaires sont souvent livrés à eux-mêmes. Dans le meilleur des cas, les résidents s'organisent en milices pour assurer la sécurité de leurs quartiers, mais la plupart du temps, ce sont des zones de non-droit à la criminalité rampante. Pour ces populations oubliées de tous, le troc reste la base du commerce, et seule l'entraide permet aux plus démunis de survivre dans la jungle urbaine.


Les terres les plus australes du continent sont de vastes déserts glacés impropres à la sédentarisation, où les autochtones s'organisent en micro-communautés nomades de quelques dizaines d'individus. Ces populations migratoires maintiennent un mode de vie traditionnel, parcourant les étendues enneigées sur des traîneaux à chiens, et subsistant essentiellement de la cueillette et de la pêche. En règle générale, ces nomades, qui rejettent le mode de vie moderne des autres citoyens Fédérés, se considèrent souvent comme les derniers vrais Ilokas du continent. Même s'ils sont officiellement citoyens de la Fédération, les membres de ces communautés contestent souvent l'autorité d'un gouvernement dans lequel ils ne se reconnaissent pas.


En Fédération, les armes sont en vente libre, et leur port civil est légal. C'est même une institution dans la plupart des communautés rurales, où il est rare de rencontrer un Iloka sans revolver à la ceinture.

​

Religion

 

Le continent est une mosaïque de cultures et de croyances ancestrales, reposant souvent sur des fondements animistes. Les plus anciens croient encore souvent à l'existence de forces vitales ou d'esprits animant les êtres vivants et les objets, mais ces convictions tendent à s'éteindre avec les générations plus jeunes et éduquées. 


Le Mahëlisme, rare sur Ilok, y est essentiellement représenté par les populations immigrées Egidéennes et Keshites, et par quelques communautés Ilokas des régions côtières.

​

Economie, ressources naturelles et énergie

 

Les ressources naturelles Fédérées sont rares, peu abondantes, souvent difficiles d'accès, et mal exploitées par manque de matériel ou de compétences techniques. Les terres intérieures abritent quelques gisements de charbon, de pétrole, des mines et des carrières de pierre, dont les matières premières produites à bas coûts sont essentiellement exploitées par les petites industries locales. 


Malgré des conditions climatiques qui limitent fortement la production agricole et l'élevage, les cités portuaires ont tout de même une importante activité de pêche, dont une fraction du produit est exporté vers l'Egide et l'Empire Keshite. En dehors des infrastructures appartenant aux rares Corporations Fédérées, le territoire est faiblement industrialisé et le continent exporte peu de produits manufacturés.

 
La Fédération dispose néanmoins d'une ressources stratégique essentielle : ses riches gisements d'Isothorium, dont le minerai constitue le principal combustible nucléaire d'Aurilla.

​

Enfin, après le krach boursier de 1167, le gouvernement Fédéré a adopté un ensemble de dispositions règlementaires et fiscales extrêmement favorables aux entreprises et aux riches particuliers étrangers. Grace à cet environnement particulièrement attractif et à une politique de protection totale du secret bancaire, la Fédération brasse énormément de capitaux privés - à l'origine souvent douteuse - et se hisse ainsi au rang de premier paradis fiscal d’Aurilla.

​

Fédération.jpg

​

L'Isothorium

​

L'Isothorium est un élément métallique rare qui, à l'état naturel, se présente sous la forme d'un minerai radioactif dense et de couleur jaune, d'apparence très semblable à l'or. Une fois raffiné, ce métal constitue le principal combustible des centrales à fission nucléaire d'Aurilla, dont la production répond aux deux tiers des besoins planétaires en énergie.


Les gisements d'Isothorium les plus abondants de la planète sont situés au cœur des massifs montagneux de la Fédération. Jusqu'à l'Unification, ces filons étaient intensivement exploités les Corporations étrangères, avec l'accord tacite des communautés Ilokas locales qui recevaient en échange de maigres compensations pécuniaires. Les choses ont changé après l'Unification : le gouvernement Fédéré, conscient de brader ses ressources les plus précieuses, décidait de nationaliser la totalité des gisements d'Isothorium, puis de contractualiser leur exploitation avec les Corporations étrangères. Cette campagne de nationalisation provoqua entre 1165 et 1169 une grave crise politique et économique mondiale, le temps que des licences d'exploitation soient progressivement accordées. Aujourd'hui, ces concessions minières, taxées proportionnellement à leur production d'Isothorium, représentent l'essentiel de l'excédent commercial de la Fédération.


En 1173, des organisations peu scrupuleuses cherchent encore à se soustraire aux règles Fédérées en exploitant clandestinement de discrets gisements d'Isothorium. Mais le gouvernement fait régulièrement la chasse à ces exploitations sauvages en missionnant des mercenaires ou des Marshals pour les démanteler. Par la force si nécessaire.

​

Transports

 

Le transport aérien Fédéré est peu développé, et seule Luka dispose d'un aéroport international reliant la Fédération aux autres continents. Les grandes cités disposent d'aérodromes assurant les correspondances intérieures, mais leurs aéronefs sont vieillissants, leur entretien négligé, et les vols sont souvent perturbés par les conditions climatiques difficiles du continent. Cette conjonction de facteurs défavorables est d'ailleurs responsable de crashs aériens assez fréquents.


A l'inverse, le réseau ferré est particulièrement étendu, et des lignes ferroviaires relient la plupart des villes et cités d'Ilok. Les trains Fédérés sont tractés par d'imposantes motrices électriques, dont les étraves frontales assurent le déblaiement continu des voies lors de leur circulation. C'est un moyen de locomotion rapide, bon marché et fiable, particulièrement apprécié des citoyens Fédérés.


Le réseau routier est constitué d'un maillage de larges autoroutes parcourues par les massifs véhicules Fédérés, le plus souvent des tous-terrains rustiques dotés de six roues motrices et équipés de larges pneumatiques. C'est sur ces voies que circulent également les mythiques Convois qui assurent le ravitaillement des communautés Ilokas les plus isolées.

​

Convoi fédéré.jpg

​

Les Convois Fédérés

​

Les Convois de fret sont probablement aussi emblématiques de la Fédération que son climat glacial ou l'hospitalité proverbiale de ses citoyens. Ces imposants semi-remorques, de plusieurs mètres de haut et dizaines de mètres de long, sillonnent inlassablement les routes Fédérées enneigées pour acheminer leur cargaison dans les régions les plus reculées du continent. Dans une nation ou les communautés sont parfois terriblement distantes les unes des autres, ces Convois constituent souvent l'unique moyen d'approvisionner les bourgades les plus isolées, et leur arrivée y est généralement attendue avec nervosité.


Il n'est en effet pas rare que certains transports soient victimes des Maraudeurs, de petites bandes de pillards Ilokas spécialisées dans l'attaque des Convois routiers. Leurs assauts sont souvent l'occasion de courses-poursuites sauvages et de fusillades spectaculaires entre le semi-remorque lourdement blindé et les véhicules rapides et légers des bandits, qui usent de toutes les moyens à leur disposition pour intercepter leur cible et piller ses marchandises.


La plupart des convoyeurs sont indépendants, mais la concurrence avec les Convois Fédérés est féroce : la Corporation, créée quelques années après l'Unification, dispose aujourd'hui d'une flotte de semi-remorques incomparable qui lui permet, en rationalisant ses coûts, de régulièrement remporter les contrats les plus lucratifs. Pour survivre, de nombreux convoyeurs indépendants sont régulièrement amenés à accepter les contrats de fret assignés aux trajets les plus risqués et/ou les plus distants. D’autres choisissent plutôt d'emprunter les Tubes et de s'expatrier en Egide ou dans l'Empire Keshite, dans l’espoir d’y conquérir de nouveaux marchés. Ainsi, en 1173, il n'est pas rare de croiser des convoyeurs Fédérés sur les grands axes routiers des autres continents.

​

Politique et gouvernement

 

Au sortir de la Guerre Totale, quelques négociants Ilokas, conscients du rôle anecdotique de leur continent sur la scène internationale, se réunissaient à Luka avec la volonté de fédérer leur peuple sous une seule et unique bannière. Joignant leurs ressources, ces riches marchands orchestraient une vaste opération de lobbying pour rallier à leur cause plusieurs grands leaders Ilokas. L'opération aboutissait, six ans plus tard, à la première campagne électorale de l'histoire du continent, suivie, le 2 Septembre 1164, de l'Unification de douze Micro-Etats fondateurs sous la bannière de la Fédération des États Libres. L'année suivante, contre toute attente, le jeune gouvernement Fédéré proclamait l'Unification totale du continent. Plusieurs Micro-Etats rejoignaient formellement l'alliance à cette occasion, mais nombreux étaient ceux qui s'opposaient à cette décision unilatérale. La souveraineté de la Fédération sur le continent d'Ilok était toutefois officiellement reconnue par l'Egide et l'Empire Keshite, même si, dans les faits, le continent n'était pas totalement sous contrôle Fédéré.

​

Aujourd'hui, la Fédération reste un état démocratique très jeune, fondé moins de dix ans plus tôt, et dont la structure politique, encore très sommaire et controversée, est à l'image de ses origines : plurielle. Elle est dirigée par le Sénat, un organe pour le moment composé de 21 représentants des Micro-Etats membres, mais dont le nombre est destinée à croître a mesure que de nouvelles communautés rallieront formellement la Fédération.

​

​

Le Sénat Fédéré

​

Si l'Etat Fédéré semble avoir a été créé avec les meilleures intentions du monde, le Sénat est rapidement devenu l'objet d'enjeux carriéristes et de parti-pris calculateurs. La plupart des Sénateurs y conduisent en effet des politiques démagogiques, leur réélection étant souvent conditionnée à la défense d'intérêts communautaires. Et aujourd'hui, moins de dix ans après la fondation de la Fédération, les dissensions partisanes des Sénateurs atteignent des niveaux tels que le Sénat s'embourbe régulièrement dans d'interminables débats, paralysant la plupart des décisions politiques stratégiques.


Pour remédier à cette situation, quelques Sénateurs en faveur d’une plus grande séparation des pouvoirs ont récemment présenté une ambitieuse réforme de la constitution Fédérée. L’une des mesures phares de leur projet propose l’élection d’un Président, dont le rôle serait non seulement piloter une politique d'état équilibrée, mais aussi de représenter la Fédération à l'étranger. Et cette réforme d’envergure, sérieusement étudiée le Sénat, pourrait bien se concrétiser à l’occasion de la campagne électorale de 1174.

​


La séparation des pouvoirs est faible en Fédération. Les Sénateurs, élus pour un mandat de 5 ans par les membres de leur province d'origine, détiennent les pouvoirs législatifs et exécutifs, c'est à dire qu'ils sont responsables de l'élaboration des lois, de leur vote et de leur mise en application. Si, officiellement, la souveraineté du gouvernement Fédéré s'applique sur l'ensemble du continent, dans les faits la légitimité du Sénat est contestée par de nombreux Micro-Etats qui se veulent autonomes, et dans lesquels l'application des lois Fédérées reste encore difficile. 

​

​

Les Micro-Etats Ilokas

​

Le terme de Micro-Etat est un mot-valise qui désigne à l'origine tout un ensemble de micro-nations autoproclamées. Et si, avant l'Unification, le peuple Iloka n'était qu'une mosaïque de petits Etats autonomes, aujourd'hui ce terme n'a plus qu'une valeur informelle : dans les faits, seule la Fédération est reconnue sur la scène internationale, et l'appellation de Micro-Etat ne s'applique plus qu'aux territoires qui contestent l'autorité du Sénat

​

Les Micro-Etats n'ont pas de caractéristiques clairement établies, et chacun d'entre eux constitue presque un cas particulier à part entière. Par exemple, certains occupent un vaste territoire, tandis que d'autres ne ressemblent qu'un petit millier d'habitants éparpillés sur quelques centaines d'hectares. De même, chaque Micro-Etat est administré selon des modalités qui lui sont propres et dispose d'un système politique distinct (certains sont par exemple sous l'autorité d'un simple chef, d'autres d'un conseil populaire). Leur nombre est difficile à estimer, mais il est probable que plusieurs centaines de Micro-Etats indépendants - dont une vingtaine seulement dépassent l'échelle de la simple communauté - existent encore à la surface d'Ilok. Leurs frontières sont particulièrement mal délimitées et souvent très plastiques, évoluant au gré des alliances et des conflits territoriaux. Si la plupart des Micro-Etats sont pacifiques, il existe des rivalités qui trouvent parfois leur racines dans des querelles centenaires, et il n'est pas rare que des affrontements brefs mais violents éclatent entre deux communautés.

​

Leurs relations avec le gouvernement Fédéré sont aussi extrêmement variées : certains Micro-Etats, qui caressent l'idée d'obtenir un jour un siège au Sénat, adoptent, autant que possible, les principes fondateurs la Fédération ; mais d'autres rejettent vigoureusement toute forme d'autorité centralisée avec l'espoir de conserver leur autonomie. Et, entre ces deux positions idéologiques, il existe, là aussi, presque une infinité de nuances.

​

En 1173 le Sénat affiche la volonté ferme d'accélérer le processus d'Unification d'Ilok. Ses membres exercent ainsi un important lobbying auprès des Micro-Etats les plus puissants pour les convaincre d'adhérer formellement à la Fédération, avec l'espoir de créer un effet d'entraînement auprès des communautés plus modestes. Mais le Sénat peine à rassembler, et, depuis l'Unification, seulement neuf nouveaux Micro-Etats ont formellement rejoint la Fédération.

 

Aujourd'hui, l'influence Fédérée ne s'étend guère au delà de la moitié du continent, le reste étant encore aux mains de communautés autonomes réfractaires au changement.

​

Micro-Etats Ilokas.jpg

Forces de l'ordre

 

Les forces de police et de maintien de l'ordre Fédérées ont été créées en 1164, à l'occasion de l'Unification. Elles se structurent en deux corps principaux dont les juridictions sont relativement perméables : d'un coté les forces de police conventionnelles, chargées du maintien de l'ordre dans les régions urbaines et péri-urbaines, de l'autre le corps fédéral des Marshals, dont les membres sont missionnés dans les territoires plus isolés.


Les forces conventionnelles sont exclusivement présentes dans la capitale Fédérée, les grandes cités et leurs alentours. Leurs effectifs et leurs infrastructures sont issus de la réorganisation des forces de l'ordre préexistantes à l'Unification. En dehors des quartiers privilégiés de Luka, ces forces de police sont souvent sous-dimensionnées par rapport à la criminalité ambiante, équipées de matériel vieillissant et mal entretenu, laxistes et surtout fréquemment corrompues.


Le corps des Marshals, à l'inverse, a été spécifiquement créé lors de l'Unification pour faire respecter les lois Fédérées dans les territoires unifiés les plus isolés du continent. C'est un corps d'élite, qui rassemble les éléments les plus intègres et aguerris des forces de l’ordre, et qui bénéficie d'un matériel récent. Compte tenu de leurs missions, souvent solitaires et lointaines, leurs mandats sont bien plus étendus que ceux des forces de police conventionnelles.

​

​

Les Marshals

​

Le Sénat se heurte régulièrement a la résistance de communautés réfractaires aux grands principes de l'Unification. En effet, les lois édictées par le gouvernement entrent souvent en contradiction avec les coutumes et les traditions locales, et il n'est pas rare que certaines communautés refusent purement et simplement de les appliquer. Dans ces circonstances, l’Etat n'a pas d'autre choix que de missionner un Marshal, qui est rien de moins qu'un officier judiciaire assermenté et doté des pleins pouvoirs pour imposer le respect des lois Fédérées.


Les Marshals se déplacent sur le territoire Fédéré dans des "Intercepteurs", des véhicules tous-terrains rapides et agiles, équipés de larges pneumatiques et d'une étrave frontale rétractable, grâce auxquels ils atteignent les destinations les plus lointaines. Leur juridiction, qui couvre l'ensemble du territoire unifié, leur permet d'intervenir dans les communautés les plus isolées pour y faire respecter la loi et rétablir l'ordre. Ce sont des hommes et des femmes redoutables, aussi intègres qu'impitoyables, qui offrent rarement l'opportunité d'un procès aux criminels qu'ils pourchassent. Et en règle générale, l'arrivée inopinée d'un Marshal dans une communauté Iloka est toujours perçue avec une pointe d'inquiétude, car il s'agit rarement d'une visite de courtoisie...

​

justice

 

La justice est rendue de façon très disparate sur le territoire Fédéré.

 

Dans la capitale et les cités, un corps de magistrats est chargé de la bonne tenue des procédures judiciaires. Ils s'appuient pour cela sur des textes de lois encore embryonnaires - le plus souvent élaborés dans l'urgence lors de l'Unification - dont le contenu, très fragmentaire, mène parfois à des jugements extrêmement subjectifs. Il est ainsi fréquent que deux tribunaux Fédérés amenés à juger des délits similaires prononcent des peines radicalement différentes. Les avocats les plus prestigieux - et les moins scrupuleux - se sont d'ailleurs fait une spécialité d'exploiter les innombrables failles du cadre législatif Fédéré pour obtenir l'acquittement de clients dont la culpabilité ne fait pourtant aucun doute.


Dans les territoires ruraux, la justice est entre les mains des Marshals, dont le mandat officiel est d'appréhender les justiciables et de les déférer devant un tribunal Fédéré. Dans les faits, les Marshals, qui s’embarrassent rarement des procédures règlementaires, tranchent souvent les questions judiciaires de façon expéditive (et avec l'approbation tacite de leur gouvernement).


En l'absence d'un Marshal - ou dans les Micro-Etats indépendants - la justice est rendue selon des modalités qui dépendent essentiellement du contexte culturel local. Dans la plupart des cas, un jury populaire est assemblé pour décider d'un verdict, mais il arrive encore fréquemment qu'un litige entre deux citoyens se règle par un duel armé.

​

Corruption

 

Dans une nation aux revenus modestes, à la législation encore permissive et où, culturellement, tout à un prix, la corruption est rapidement devenue un fléau minant toutes les strates des services publics Fédérés. Dans certaines cités, il arrive même parfois que des fonctionnaires ou des policiers peu scrupuleux organisent de véritables réseaux de racket.


Si l'appât du gain est souvent le principal moteur de la corruption en Fédération, certains sociologues estiment que c'est surtout le manque de confiance dans le fragile gouvernement Fédéré qui incite ses citoyens à exploiter les failles du système avant qu'il ne s'écroule. Quelle qu'en soit la cause, la Fédération est probablement la nation la plus corrompue d'Aurilla, et une enveloppe garnie d'ECUs y est souvent bien plus utile que n'importe quel document officiel.

​

Forces armées

 

L'armée Fédérée est une force de conscription dont le contingent en exercice est réduit à sa portion la plus congrue, avec moins de 60 000 militaires professionnels en activité. Ceux-ci n'interviennent sur quasiment aucun théâtre d'opération extérieur, et sont exclusivement assignés à l'entretien des infrastructures militaires, à la protection civile et à la défense de la capitale. L'aviation et la marine Fédérées sont anecdotiques, mais le contingent des forces terrestres mobilisables est important, avec plusieurs dizaines de divisions blindées de réserve.


Globalement, le matériel est vieillissant et mal entretenu, la faute à des conditions climatiques sévères et à un investissement insuffisant dans les infrastructures militaires. L’entraînement des troupes est également très en retrait en comparaison des autres nations. Néanmoins, la Fédération a le potentiel de lever plusieurs centaines de milliers d'hommes réservistes, dont les effectifs, s'ils manquent de cohésion, ont une expérience significative du maniement des armes, et sont aptes à affronter les conditions climatiques les plus rudes.

​

Les Micro-Etats indépendants ne disposent qu'exceptionnellement de forces armées organisées. Lorsque c'est le cas, il s'agit le plus souvent de milices peu disciplinées et dotées de matériels particulièrement vétustes. 

​

​

​Quelques exemples de prénoms Fédérés :

 

Masculins :  Anoki, Araki, Dan, Genki, Han, Haruo, Hideo, Hikaru, Hiroto, Ibuki, Jolan, Kamik, Kaito, Kazuki, Kazune, Kei, Kisos, Kochi, Kushiro, Kyogo, Lugo, Masaki, Meno, Mitsuo, Mugen, Nao, Naoki, Naoto, Nobu, Oko, Pako, Riku, Ritsuki, Ryu, Satoru, Seigo, Shin, Shogo, Taigo, Tanaka, Tekoa, Tenko, Toshiro, Yoshi, Yuga, Waban.

​

Féminins : Adriel, Ama, Neke, Kanda, Kanieti, Kaori, Katsumi, Kaya, Kyoko, Leina, Madura, Mei, Mika, Nae, Nahima, Namata, Nami, Nariki, Narita, Naya, Akane, Aponi, Asha, Beniha, Chenoa, Chilali, Dena, Enola, Enya, Fuki, Hanae, Heta, Imala, Junko, Juri, Neike, Nita, Odina, Pelipa, Sakari, Satika, Sayo, Soraya, Tanaki, Taniko, Waïna, Yumi.

​

bottom of page