Jeu de rôle et d'aventures de science-fiction
Les Sihns
L’ecole de la discipline
​
Les Sihns sont, pour leur immense majorité, d'origine Keshite ou Sulek, et exclusivement de sexe masculin. La plupart d’entre eux sont des orphelins, confiés à l'ordre à l'âge de 7 ans, en accord avec le traité de 563.
Dès leur arrivée à la Citadelle, les jeunes recrues entament une longue et rigoureuse formation destinée non seulement à transcender leurs aptitudes physiques et mentales, mais surtout à éteindre toute forme de manifestation émotionnelle. Car, selon les principes millénaires de l'ordre, ce n'est que lorsqu'un Sihn est totalement dénué d'émotions qu'il peut atteindre ses pleines capacités de concentration. La formation Sihn est ainsi l'une des plus dures et des plus aliénantes au monde, et il n'est pas rare que des apprentis tentent de mettre fin à leurs jours pour s'y soustraire.
A l'issue de longues années d'une discipline exigeante, les novices qui parviennent à l'âge adulte se confrontent à une série d'épreuves destinées à s'assurer que leurs aptitudes physiques et analytiques sont dignes des standards de l'ordre.
Ceux qui échouent sont déchus. Ils cultiveront les terres de la Citadelle ou participeront aux taches d'intendance pour le reste de leurs jours.
Les autres rejoignent le prestigieux ordre des Sihns.
​
Allégeance
A la fin de la Guerre Totale, les membres de l'ordre, qui vivaient jusqu’alors reclus leur Citadelle du désert de Nib, décident brusquement d'essaimer à travers le monde.
Les Sihns se rapprochent de nombreuses personnalités influentes d'Aurilla, à qui ils prêtent allégeance en contrepartie d'une rente versée à l’ordre. Officiellement, c'est un moyen d'équilibrer des ressources financières déclinantes de la Citadelle, mais certains suspectent l'ordre de motivations moins avouables.
Néanmoins, rares sont ceux qui refusent de s'adjoindre les services d'un Sihn : ils sont tout à la fois des conseillers avisés, des négociateurs redoutables, des diplomates talentueux, des érudits aux connaissances encyclopédiques, des analystes hors pairs et les meilleurs maîtres d'armes dont on puisse rêver.
Un fois lié, un Sihn fait toujours preuve d'une indéfectible loyauté, endossant le rôle de majordome et de garde du corps de son employeur. Et il n'est pas rare que certains binômes dépassent cette relation de subordination et deviennent de proches confidents ; parfois, même, une connexion presque fusionnelle se développe entre le Sihn et son employeur.
Une relation qui, à défaut d'être parfaitement équilibrée, est au moins mutuellement profitable.
​
Eminences grises
Aujourd'hui, il est de plus en plus fréquent de croiser une célébrité, un homme politique ou un exécutif Corporatiste accompagné d'un membre de l'ordre.
Cette proximité avec les personnalités publiques et les décideurs permet aux Sihns d'accéder à quantité de renseignements confidentiels, qu'ils n'hésitent pas à collecter et à transmettre à la Citadelle. Et au cœur du désert, quelques uns des meilleurs analystes de l'ordre occupent leurs journées à trier, compiler, analyser et mettre en relation ces données.
Car rares sont ceux qui en ont pleinement conscience, mais en liant ses Sihns aux personnalités influentes d'Aurilla, le Sihnarque, l’énigmatique maître de l'ordre, place ses pions sur l'échiquier mondial depuis quinze ans.
Avec un seul but, celui d'obtenir une photographie aussi claire, précise et instantanée que possible de la géopolitique planétaire.
​
Amnésie
Les Sihns, et c’est l’un de leurs secrets les mieux gardés, ont développé depuis des siècles de puissantes méthodes de contrôle de l’esprit et de sujétion. Une combinaison d’hypnose et de décoctions hallucinogènes leur permet de littéralement occulter des pans entiers de la mémoire d'un sujet, puis d’y implanter des informations ou des ordres. Les Sihns peuvent ensuite activer ces implants mémoriels en exposant le sujet à une succession synchronisée de sons et d’images.
Et si certains individus programmés par l'ordre sont de simples véhicules pour la collecte ou le déplacement de renseignements sensibles, d’autres sont de véritables bombes à retardements. Car une fois activés, ces sujets se transforment en de parfaits assassins, dénués d’états d’âmes et prêts à tout pour accomplir la mission implantée dans leur esprit.
Y compris à sacrifier leur propre vie.
​
Agents dormants
Régulièrement, des hommes et des femmes disparaissent mystérieusement un peu partout à la surface de la planète. Ils réapparaissent parfois quelques années plus tard, totalement amnésiques, mais persuadés d'avoir été enlevés par des êtres venus d'ailleurs.
Et, comme le suggèrent les recherches de la CERP, ce phénomène existe depuis de nombreux siècles. Pourtant, contrairement à ce que leurs membres imaginent, l’origine de ces enlèvements est loin d’être le fait d'une civilisation étrangère à l'humanité.
Car depuis des temps immémoriaux, les Sihns procèdent un peu partout dans le monde à des enlèvements de sujets qu’ils conditionnent puis relâchent quelques années plus tard, amnésiques, prêts à être activés pour servir les desseins de l'ordre.
Au fil des siècles, ces agents dormants ont constitué le bras armé des Sihns en dehors de la Citadelle, leur permettant d'intervenir discrètement dans les grands moments historiques d'Aurilla.
Et aujourd'hui, ce réseau d'agents dormants est plus vaste que jamais.
Mais son étendue réelle est encore largement sous-estimée par les membres de l'ordre eux-mêmes. Car tout au long de sa formation, chaque Sihn fait aussi l’objet, à son insu, d’un conditionnement progressif.
Et seul le Sihnarque connaît les ordres implantés dans l’esprit de ses fidèles.
​
L'attente
En 1173, les Sihns sont infiltrés au plus haut niveau de la plupart des gouvernements et Corporations. Ils forment désormais un réseau de renseignement unique, capable de capter en temps réel les fluctuations géopolitiques mondiales pour le compte du Sihnarque.
Et en cas de besoin, les agents dormants implantés un peu partout sur Aurilla peuvent être instantanément mobilisés pour déstabiliser les infrastructures planétaires.
Il suffirait simplement que le Sihnarque le décide.
Mais qu'attend-il ?
Et pourquoi ?
​