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La Menace

La ceinture d’astéroïdes

 

En 1027, une navette spatiale quitte l’Athale à destination de la ceinture d'astéroïdes. Son équipage a pour mission d’y prélever des échantillons de roche et de régolithe, à partir desquels les scientifiques Athaléens espèrent pouvoir apporter des précisions d'ordre cosmologique sur les origines du système solaire. Ils sont alors loin d’imaginer l’incroyable découverte à laquelle leurs analyses vont les mener.


Car très vite, les prélèvements révèlent que l'anneau d'astéroïdes n’est rien d’autre que le vestige d’un satellite naturel - probablement une lune - qui orbitait autrefois autour de la planète. Un astre réduit à néant par un événement cosmique d'une violence inouïe, intervenu approximativement 120 000 ans plus tôt.


Cette découverte, qui élucide enfin l’origine du Cataclysme, soulève pourtant de nouvelles questions bien plus troublantes. Car toutes les conclusions des scientifiques écartent l’hypothèse d’une collision entre la lune et un autre corps céleste : inexplicablement, l’astre lunaire semble avoir été, purement et simplement, détruit.


Le gouvernement Athaléen, qui n’exclue pas qu’une puissance stellaire puisse être à l’origine du Cataclysme, décide de classer ces renseignements secret-défense. La même année, l’Egide, qui talonne l’Athale dans la course à l’espace, parvient aux mêmes conclusions, qu'elle place, elle aussi, sous le sceau du secret.

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La CERP

 

En 1032, l’énigme de l’anéantissement lunaire toujours entière, l’Athale et l’Egide décident de mutualiser leurs ressources et subventionnent la création d'un groupuscule occulte, la Cellule d’Etudes et de Recherches Parallèles (CERP). L’organisation, qui rassemble quelques-uns des scientifiques les plus brillants des deux nations, bénéficie d'une autonomie et de fonds virtuellement illimités pour déterminer les causes exactes du Cataclysme


C’est le début d’une longue enquête, au cours de laquelle la CERP recrute de nombreux agents de terrain chargés d’explorer les régions les plus reculées de la planète. Et durant près d'un siècle, l’organisation accumule de nombreux indices troublants…


Sur Ilok, de vieilles légendes, transmises de génération en génération lors de veillées au coin du feu, décrivent un monde autrefois en flammes, en proie à une terrible menace venue du ciel.


En Athale et dans le Nord de l’Egide, des peintures rupestres, découvertes dans des grottes préhistoriques oubliées, dépeignent une mystérieuse civilisation, engloutie des éons plus tôt par la fureur des éléments.


Dans l’Empire Keshite, d’antiques documents évoquent de façon récurrente de mystérieuses disparitions humaines. Et, aujourd'hui encore, des hommes et des femmes se volatilisent soudainement aux quatre coins de la planète. Ils ressurgissent parfois, des années plus tard, loin de chez eux et totalement amnésiques, mais persuadés d'avoir été enlevés par des êtres venus d'ailleurs.


Avec les années, la CERP accumule de nombreux indices circonstanciels similaires. Et aux alentours de 1145, alors que l’organisation est à son apogée, ses membres acquièrent la conviction qu'une civilisation intelligente, probablement d'origine stellaire, étudie en secret l'humanité depuis le Cataclysme. Mais ils ne disposent alors d’aucune preuve matérielle étayant leur thèse.


Jusqu'à la découverte de l'Artefact.

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L'Artefact

 

En 1148, une expédition de la CERP découvre dans un glacier du Nord de l'Egide les vestiges préhistoriques d'un charnier humain. Et la datation des ossements confirme les premières impressions de l'équipe scientifique :  le site pré-date le Cataclysme. Pourtant la portée de la découverte est ailleurs, car au milieu des débris organiques gît un étrange objet métallique, usé par le temps, mais dont l’apparence ne laisse absolument aucun doute : il s'agit d'un appareil hautement technologique.


L'Artefact, un simple boitier aux parois façonnées dans un alliage métallique, renferme les vestiges délabrés de composants électroniques quantiques, une technologie encore balbutiante sur Aurilla. Et la datation de l’étrange objet épaissit d'autant plus le mystère, car le boitier se révèle être presque deux fois plus ancien que son site de découverte. Quant à sa fonction exacte, elle reste, aujourd’hui encore, l’objet de nombreuses spéculations.


Néanmoins, avec l'Artefact, la CERP dispose enfin d'une preuve matérielle accréditant la présence d'une civilisation avancée sur Aurilla, 120 000 ans plus tôt. Une civilisation peut-être encore active, quelque part sur la planète, et dont la recherche devient la priorité de l’organisation.


Mais les travaux de la CERP sont brusquement interrompus en 1555 : la Guerre Totale rompt l'alliance scientifique entre l'Athale et l'Egide, et met un terme à l'existence de l’organisation.


En apparence.

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La sécession

 

Quelques mois avant le début de la guerre, les membres de la branche Athaléenne de la CERP prennent conscience du soudain revirement politique de leur gouvernement : inexplicablement, le Directoire prépare la nation à un conflit mondial.


L’organisation, qui voue son existence à la sauvegarde de l’espèce humaine, décide alors de secrètement préparer sa sécession. Ses membres détournent d’importants actifs sur des comptes bancaires occultes, investissent dans des sociétés écran, et financent une base de repli sur Ilok. Et lorsqu'en 1155 la Guerre Totale éclate, la CERP est prête à disparaître.


Officiellement dissoute, l'organisation, désormais totalement autonome, abandonne temporairement ses recherches pour prendre une part active dans la résistance contre l'Athale : grâce à son réseau d'agents opérationnels infiltrés dans les diverses strates de la société Athaléenne, la CERP accède à de nombreux renseignements stratégiques, qu'elle relaye aux forces Egidéennes et Keshites pour les aider à lutter contre les forces d'invasion.


L'organisation participe aussi activement à la fuite de transfuges persécutés par le régime totalitaire de l’Athale. C’est ainsi qu’en 1157, peu de temps avant l'Annihilation, de brillants scientifiques de G&K Industries rejoignent la CERP, et révèlent à ses membres l’existence de recherches dimensionnelles menées dans le réacteur secret.

 

En 1158, la « bombe » réduit l'Athale à néant, et les trois nations survivantes se soupçonnent mutuellement d'en être responsables. Mais les scientifiques de la CERP, eux, réalisent immédiatement que l'Annihilation n’est rien d’autre que le résultat de l’explosion du réacteur. Et, ironiquement, c'est l‘anéantissement de l’Athale qui leur permet enfin d'ajouter une nouvelle pièce au puzzle de leur théorie. 


Celle qui fait le lien entre l’existence d'une civilisation d’origine stellaire et la disparition de l'astre lunaire.

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“Il y a cent vingt mille ans, un événement cosmique sans précédent secouait notre système solaire : une déflagration de particules élémentaires venues d’ailleurs, d’une autre dimension, qui ouvrait la voie à toute une flotte de Voyageurs.


La violence de cette explosion, similaire à celle de l’Annihilation, provoqua l’anéantissement de notre astre lunaire, dont il ne reste désormais plus qu’une mince ceinture d’astéroïdes. Et aujourd’hui encore, les cicatrices des bouleversements consécutifs au Cataclysme sont toujours visibles à la surface d'Aurilla.


Les Voyageurs, eux, s'établirent sur notre planète, probablement dissimulés au dernier endroit qui échappe encore au regard de l'humanité : au fond des océans.


Ils étudient depuis l’humanité, ravissant parfois des membres de notre espèce.


Nous savons qu’ils sont là. Des preuves incontestables existent.


Ce que nous ne savons pas, c’est...


Pourquoi ?”

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aujourd'hui

 

Aujourd'hui, la CERP existe toujours, à l’insu du gouvernement Egidéen qui pense l’organisation disparue lors de la Guerre Totale. Et au cours de ses vingt années de vie occulte, ses membres ont amassé suffisamment de capitaux pour assurer une totale autonomie à l’organisation. C’est désormais un groupuscule clandestin qui se dissimule derrière de grands groupes industriels, infiltre la société Egidéenne et recrute de nouveaux membres pour poursuivre ses recherches.


Ses agents de terrain, qui sillonnent à nouveau les quatre coins du globe depuis la fin de la guerre, n'ont découvert aucune autre preuve matérielle de l’existence d’une civilisation étrangère à l'humanité. L'organisation a néanmoins acquis la certitude que, si des Voyageurs stellaires sont présents sur Aurilla, ils se dissimulent désormais au fond des océans, à l’abri des regards. Alors, depuis 1167, l'organisation finance activement des missions d’exploration sous-marine dans l'espoir de prouver leur existence.


Mais le projet le plus ambitieux de la CERP prend place en plein cœur de la Fédération, dans le centre de recherche secret de l’organisation. Car depuis 1165, avec l'aide des scientifiques transfuges de G&K Industries, la CERP y finance la construction d’un nouveau réacteur, très similaire à celui qui a dévasté l'Athale. Aujourd’hui, cette nouvelle installation, qui fonctionne sans discontinuer depuis 1171, condense une fois de plus des particules de matière à une densité proche de celle d’un trou noir. Et la CERP espère pouvoir bientôt y recréer la singularité qui, selon la théorie, lui ouvrira une brèche vers une autre dimension.


Celle des Voyageurs.

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