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Le dernier rempart

Guerre Totale

 

En 1157, la Guerre Totale fait rage à la surface d'Aurilla.


Et quelques mois seulement après la capitulation de l'Egide, l'Athale reporte son attention sur l'Empire Keshite. En plein cœur de l'hiver, l'armée Athaléenne débarque sur la côte ouest de Sühl et y établit une tête de pont pour envahir le continent.


Mais le conflit s'enlise rapidement en bordure du Grand Désert, et l'armée Keshite exploite les particularités géographiques et climatiques du Saag de Nib pour tenir en respect le rouleau-compresseur Athaléen.


C'est une guerre d'escarmouches désespérées, avec d'un coté les bataillons hyper-technologiques de l'Athale, où les exoarmures servent de fer-de-lance à des troupes lourdement armées, et de l'autre les petites unités Keshites, légères et mobiles, adeptes des frappes rapides et furtives.


Et pour la première fois de leur histoire, Keshites et Suleks meurent en frères d'armes face à un ennemi commun, pour qui chaque pouce de terrain gagné l'est au prix de coûteuses vies.

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Résistance

 

Le succès de leur résistance, les Keshites le doivent en partie aux renseignements transmis par la CERP, qui leur permettent de régulièrement conserver un coup d'avance sur l'Athale.


Pourtant, sur le long terme, la puissance de l'armée Athaléenne voue la résistance Keshite à l'échec. Une situation dont sont bien conscients l'Empereur et son état-major. Mais leur objectif n'est pas de vaincre sur le continent.


Juste de gagner du temps.

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Par delà les océans

 

​En 1155, lorsque que la Guerre Totale éclate, une délégation Sihn se présente au palais Impérial pour solliciter une audience privée avec l'Empereur.


L'entretien ne dure que quelques heures, mais lorsque les émissaires de l'ordre quittent la capitale Keshite, l'Empereur a déjà pris sa décision : sa nation, qui n'est pas encore la grande puissance militaire qu'elle deviendra après la guerre, se tiendra en retrait du conflit entre l'Athale et l'Egide.


Car les Sihns l'ont averti : tôt ou tard, l'Athale se retournera contre l'Empire, et les Keshites doivent employer ces quelques mois de répit à consolider leur armée et se préparer au conflit.


Et tandis que l'Empereur prend publiquement la parole pour annoncer sa décision et appeler à l'union nationale, une seconde délégation Sihn navigue déjà vers Ilok.
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Les accords conclus entre les Sihns et les Ilokas restent un mystère, mais lorsque la délégation revient sur Sühl, c'est à bord d'un navire marchand chargé d'une impressionnante cargaison d'isotopes radioactifs particulièrement instables. Et c'est dans le Sud-Est du continent, dans le Saag d'Abaï, que le navire accoste.

 

A proximité d'un centre de recherche militaire ultra-secret, où une armée de scientifiques Keshites travaillent nuit et jour pour achever le plus fantastique arsenal nucléaire jamais créé.

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Le feu aux poudres

 

A l'été 1158, l'Empereur, désormais systématiquement accompagné d'une escorte Sihn, fait une apparition publique à Ségul pour revigorer une nation désespérée.


Il n'y survivra pas : le SPZ, informé de l’événement, infiltre un assassin dans la capitale qui parvient à exécuter l'Empereur d'un tir en pleine poitrine. L'Athale espère ainsi suffisamment déstabiliser l'Empire pour prendre un avantage décisif dans le conflit.


C'est exactement l'inverse qui se produit.


Le fils aîné de l'Empereur, Alham Laun-Seh, se retrouve propulsé aux commandes de l'Empire à l'âge de 17 ans, quelques jours seulement après le décès de son père.


Et sa première décision est prise sous coup de la douleur et de la rage : contre l'avis de ses généraux, qui estiment que l'arsenal nucléaire n'est pas encore totalement prêt, le jeune Empereur ordonne le tir d'ogives furtives sur l'Athale


La nuit du 3 Juillet 1158, le ciel du Saag d'Abaï s'illumine de centaines de traits de lumière.


Moins de deux heures plus tard, un déluge de feu s'abat sur l'Athale.

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Annihilation

 

Ce qu'il se passe alors, personne ne l'explique.


Les ogives Keshites ne sont normalement rien d'autre que des bombes sales, essentiellement conçues pour disperser des milliards de particules extrêmement radioactives et mortelles sur un large périmètre, et capables, au mieux, de raser une cité.


Pourtant, à la plus grande stupéfaction de l'état-major Impérial, l'Athale est totalement annihilée.

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L’accident

 

Alors que les ogives nucléaires Keshites vaporisent les principales cités Athaléennes, le reste du continent est noyé sous un déluge électromagnétique qui met hors d’usage la plupart du matériel électronique du territoire. Instantanément, la totalité des centrales électriques de l'Athale cessent de fonctionner, y compris celles qui alimentent le réacteur secret de G&K.


Dans un flash silencieux, le trou noir artificiel, soudainement libéré de son champ de confinement, dévaste le continent Athaléen


Et ironiquement, ce sont les particules radioactives de l'arsenal nucléaire Keshite qui, en contaminant durablement l'Athale, accréditent la thèse d'une bombe apocalyptique.

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Aujourd'hui

 

Aujourd'hui, rares sont ceux qui connaissent les causes réelles de l'Annihilation.


Seule la CERP, qui a recueilli des transfuges de G&K durant la guerre, à conscience du rôle du réacteur dans la catastrophe, et cette information est tenue confidentielle par les plus hauts membres de l'organisation.


Les services de renseignement Egidéens, qui, à la fin de la guerre, ont eu accès aux relevés radars des occupants Athaléens, sont informés des tirs d'ogives Keshites et pensent l'Empire responsable de l'Annihilation. Mais, une fois de plus, cette information est classifiée au plus haut niveau.


Quand aux Ilokas, qui n'étaient pas encore réunis sous la bannière de la Fédération, les relevés radars des tirs Keshites se sont perdus dans les limbes administratives de l'Unification.


Mais qui sait ? 

 

Peut-être que l'un de ces rapports repose quelque part dans les archives oubliées d'un camp militaire Fédéré, attendant d'être redécouvert ?

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