Athale
Climat et Géographie
Avant l'explosion de la bombe, le continent Athaléen était un territoire au climat tempéré, verdoyant et prospère. Désormais, à l'exception de quelques régions côtières rescapées de la destruction, l'Athale n'est plus qu'une terre grise et désolée, balayée par des vents radioactifs mortels.
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L'Annihilation
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En 1155, lorsque débute la Guerre Totale, l'Athale est une démocratie pacifique et progressiste dont le rayonnement économique, scientifique et culturel est mondial. Rien ne laisse alors présager de ses intentions belliqueuses, et, aujourd'hui encore, les raisons pour lesquelles le Directoire a initié le conflit militaire le plus meurtrier de l'histoire contemporaine restent totalement inconnues.
C'est en 1158, après avoir conquis l'Egide et une partie de l'Empire Keshite, que l'ambition dévorante de l'Athale prend fin, annihilée par l'explosion d'une bombe d'une puissance inouïe. Aujourd'hui, il n'en reste qu’un continent ravagé, au ciel couleur de plomb, dont les plaines grisâtres et stériles n'abritent plus que les squelettes métalliques des cités vaporisées par la déflagration. L'Athale est désormais une terre de cauchemar, que les retombées radioactives de la bombe rendent inhabitable pour plusieurs siècles.
Jusqu’à présent, l'intensité des radiations a fait échouer toutes les tentatives d'exploration profonde du continent : l'électronique embarqué y est neutralisée en quelques minutes, et les êtres vivants succombent en quelques heures. Seuls quelques drones militaires Egidéens et Keshites ont pu explorer les régions les moins irradiées du continent. Et tous les clichés et échantillons revenus de ces courtes missions sont pour le moment classés “secret défense“ par les deux gouvernements. Le cœur de l'Athale, où les intensités des radiations sont les plus élevées, reste quand à lui totalement inaccessible.
De nos jours, on ne sait pratiquement plus rien de ce continent dévasté, et ceux qui souhaiteraient en redécouvrir les secrets devront trouver un moyen de l'explorer par eux-mêmes.
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Démographie
En 1173, la population Athaléenne ne s'élève plus qu’à environ 7 millions d’individus, dont l’immense majorité se concentre dans les Enclaves éparpillées sur le territoire Egidéen.
L'Empire Keshite, de son coté, accueille moins d'un million de réfugiés Athaléens, pour la plupart intégrés à la population du Saâg de Shûr.
En Fédération, quelques très rares réfugiés se sont sédentarisés dans la capitale, Luka, et dans les comptoirs commerciaux du Nord d'Ilok.
Enfin, les rares régions côtières de l'Athale épargnées par l'Annihilation abritent encore quelques survivants aux corps ravagés par les radiations. Ils s’y organisent en petites communautés fragiles, qui subsistent souvent dans des conditions désespérées.
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Morphologie
Les Athaléens ont pour la plupart un teint d'un blanc très clair, presque diaphane, des yeux bleus, verts ou gris, et des cheveux blonds ou châtains. Ils ont souvent une physionomie sévère, avec des traits caractéristiques comme la mâchoire large, les lèvres fines et le nez étroit. Leur silhouette est plutôt nerveuse et athlétique, et leur taille légèrement supérieure à la moyenne d'Aurilla.
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Langage
L'Athaléen est principalement employé dans les Enclaves et les communautés de réfugiés, au sein desquelles persiste souvent un très fort sentiment identitaire.
Les Athaléens ont globalement une très bonne maîtrise des langues étrangères : la plupart des réfugiés issus des forces d'occupation maîtrisent l'Egidéen, et, de façon générale, l'immense majorité des Athaléens expatriés en Fédération ou dans l’Empire Keshite pratiquent la langue de leur territoire d'accueil.
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Culture et Société
Autrefois phare culturel d'Aurilla, l'Athale est désormais une nation déchue. Marqués du sceau de l'ignominie depuis la Guerre Totale, les survivants Athaléens forment désormais un peuple apatride, dont il ne subsiste quasiment plus que des familles issues des forces d'occupation civiles et militaires.
Les Athaléens recueillis par la Fédération et l'Empire Keshite sont peu nombreux, et pour la plupart bien intégrés à la population autochtone. Le plus souvent, ces réfugiés abandonnent leur culture d'origine pour embrasser pleinement celle de leur territoire d'accueil. Ceux qui choisissent de vivre en marge de la société sombrent généralement dans la délinquance, le crime organisé ou le mercenariat.
Les Enclaves sont des camps édifiés sur des terres concédées aux réfugiés par l’Egide à la fin de la Guerre Totale. Ces vastes installations - qui ont officiellement le statut de circonscriptions indépendantes et autonomes - abritent chacune entre 100 et 300 000 Athaléens, placés sous l’autorité d'un Administrateur démocratiquement élu par sa population.
C’est dans l’enceinte des Enclaves que les Athaléens rebâtissent lentement un embryon de civilisation. Le niveau de vie y est faible, et la solidarité et l'entraide s'y sont rapidement imposées comme des valeurs essentielles à la survie des réfugiés. Le troc y constitue le principal système de transaction monétaire, et la plupart des résidents subsistent en produisant eux-mêmes leur nourriture, ou en s'adonnant à de petits trafics. Les savoir-faire techniques sont particulièrement valorisés dans les Enclaves, et devenir mécanicien, ouvrier, agriculteur, éleveur ou tailleur est le meilleur moyen d'accéder à une position sociale privilégiée.
Le sentiment identitaire est particulièrement fort dans les camps, mais se manifeste différemment selon les générations. La plupart des réfugiés Athaléens de plus de 30 ans sont issus des forces civiles d'occupation et/ou ont connu le front durant la Guerre Totale. Leur mémoire est encore empreinte de cette rigueur militaire et du souvenir de la grandeur Athaléenne, désormais disparue. Ils composent une population industrieuse dont les représentants acceptent souvent leur destin, et se résignent à finir leur vie dans les Enclaves.
Les nouvelles générations d’Athaléens - ceux nés dans les camps ou trop jeunes au moment de l’Annihilation pour avoir connu l'Athale - ressentent plus fortement la marginalisation des Enclaves, et aspirent à des conditions de vie meilleures. Certains tentent alors leur chance dans les Mégalopoles Egidéennes, tandis que d'autres rejoignent les gangs de rues ou le crime organisé. Les plus radicaux s'engagent dans des mouvements politiques indépendantistes, quand ils ne sombrent tout simplement pas dans le terrorisme.
Dans les Enclaves, le port d'arme, même s’il n'est pas officiellement réglementé, reste extrêmement mal perçu par la plupart des réfugiés, qui souhaitent se défaire de l'imagerie belliciste associée à leur nation.
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Les Enclaves
Les Enclaves se présentent sous la forme de gigantesques favelas de préfabriqués, ceinturées d'une double muraille de béton, et le plus souvent installées dans les régions les plus recluses du continent Egidéen, à distance des Mégalopoles. Les Enclaves sont toujours adossées à au moins une base militaire Egidéenne, dont les effectifs assurent la surveillance, la sécurité extérieure et le contrôle des flux de personnes et de marchandises. Les environs immédiats des Enclaves sont généralement peuplés d'une communauté hétéroclite de marchands itinérants, de prostituées et de trafiquants en tous genres qui constituent la première interface commerciale avec les réfugiés.
A l'intérieur des murs d'enceinte, les Athaléens tentent de recréer une pâle copie de leur société d'origine. La vie y est dure : la population s'entasse le plus souvent dans des préfabriqués insalubres ou dans des abris édifiés à partir de matériaux de récupération. L'accès à l'eau potable, à l'électricité et au Réseau est rare et aléatoire, et, globalement, la plupart des infrastructures tombent en ruines. C'est le royaume du système D, où tout est récupéré, recyclé et rafistolé à l'infini.
Les Enclaves se divisent habituellement en deux grands secteurs géographiques. La ville basse, qui abrite le site originel de l'Enclave, bénéficie des préfabriqués les mieux entretenus. Ce sont des quartiers relativement sûrs, ou l'on retrouve les bâtiments institutionnels, les installations des forces de l’ordre, les demeures des notables de la ville - le plus souvent de riches négociants - et les sièges des divers partis politiques Athaléens. Les populations les moins favorisées s'entassent dans la ville haute, dans des constructions de fortune empilées les unes sur les autres, parfois sur plusieurs étages. Ce sont des quartiers labyrinthiques, hostiles aux étrangers, et à la criminalité endémique. La Varöska, la mafia Athaléenne, y exerce souvent son emprise en orchestrant les divers trafics de drogue, d'alcool et de prostitution. Enfin, c'est aussi depuis la ville haute que la plupart des groupuscules terroristes fomentent les attentats qui frappent les cités Egidéennes.
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Religion
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Avant l'Annihilation, le Mahëlisme était la religion dominante en Athale. Aujourd'hui encore, la plupart des réfugiés sont profondément Mahëlistes, et, au fil des ans, de nombreuses chapelles de fortune ont été érigées un peu partout dans les Enclaves.
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Economie, ressources naturelles et énergie
L'Athale était autrefois un continent riche et à l'économie florissante. Aujourd'hui, les ressources des réfugiés sont quasiment inexistantes : l’économie des Enclaves est presque exclusivement basée sur le troc, et la plupart des résidents survivent en monnayant leurs services ou leurs maigres productions artisanales et agricoles.
L'essentiel des revenus des Enclaves provient de l'économie souterraine : réseaux de prostitution, jeux d'argent, trafic de drogue, d'alcool de contrebande, de faux papiers... Parfois, des réfugiés peu scrupuleux s’enrichissent aussi en écoulant au marché noir les surplus d'armes et de matériels issus de la Guerre Totale. D'autres n'hésitent à pas à revendre au prix fort les derniers vestiges de la civilisation Athaléenne - comme les bijoux ou les œuvres d'art - dont sont friands les riches collectionneurs étrangers.
La dépendance énergétique des Athaléens est importante : la majorité de l'électricité des Enclaves est produite par des panneaux photovoltaïques vieillissants, dont la production en énergie couvre moins du quart des besoins des réfugiés. Les plus défavorisés s'alimentent souvent en électricité à l’aide de générateurs ou de moteurs thermiques issus de vieux véhicules, tandis que les plus aisés achètent leur énergie aux prix fort à des Corporations comme Accelion.
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Transports
Les Athaléens, qui ne disposent plus d'aucun aéroport, réseau ferré ou autoroutier depuis l’Annihilation, utilisent les infrastructures de transport de leur nation d'accueil. Dans les Enclaves, la plupart des réfugiés possèdent une vieille moto, une voiture ou une camionnette à propulsion thermique fonctionnant à l'alcool. La plupart du temps, ces véhicules sont dans un état désastreux, et leur moteurs sont souvent employés pour fournir de l'électricité aux foyers de leurs propriétaires. Les véhicules récents à pile à hydrogène sont rares dans les Enclaves, et les véhicules à MHD inexistants.
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Politique et gouvernement
Dans les jours qui suivent l'Annihilation, les Egidéens profitent de la désorganisation des forces d'occupation Athaléennes pour se révolter et reprendre le contrôle de leur nation. Très vite, les Athaléens encore présents en Egide sont victimes d'atroces rétorsions - les tristement célèbres Purges - infligées par une population bien décidée à les exterminer. Pour échapper au génocide, les forces d'occupation n’ont alors pas d'autre solution que de capituler, puis de rapidement négocier un accord de paix avec le tout nouveau gouvernement Egidéen.
Les deux peuples établissent un traité de paix en Mai 1159, qui statue sur la concession de territoires destinés à la construction d'Enclaves indépendantes et autonomes. En contrepartie, l'Egide impose que ces camps soient dirigés par un Administrateur sous tutelle d'un Gouverneur Egidéen. L'accord définit aussi la plupart des modalités de gouvernance des Enclaves, interdisant par exemple la constitution d'un gouvernement centralisé, ou prohibant la levée d'une armée régulière. C'est dans ces conditions extrêmement restrictives, qui permettent à l'Egide de maintenir une profonde ingérence dans la politique Athaléenne, que les Enclaves sont créées pour protéger les réfugiés du massacre.
Aujourd'hui encore les Administrateurs, élus démocratiquement par leur population, disposent théoriquement des pleins pouvoirs législatifs et exécutifs dans l’enceinte de leur Enclave. Dans les faits, leur cadre réglementaire de référence reste celui de l'Egide, et leur capacité à légiférer se borne à édicter des décrets sans réelle envergure. Et dans l'hypothèse ou un Administrateur souhaiterait modifier le fonctionnement fondamental de ses institutions, sa proposition de loi devrait d'abord être transmise à son Gouverneur de tutelle, puis à l'Assemblée Egidéenne, qui déciderait en dernier recours des suites à donner à son projet.
Le pouvoir exécutif des Administrateurs est en revanche plus étendu, et ils ont tout autorité sur les institutions de leur Enclave, en particulier les diverses administrations et les forces de l'ordre.
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Les groupuscules terroristes
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La lente dégradation des conditions de vie dans les Enclaves, conjuguée à l'immobilisme des politiques Egidéennes sur la question des réfugiés, ont contribué à l'émergence d'un fort courant contestataire dans la population Athaléenne. Ce mécontentement s’est accompagné d’une montée des partis radicaux, en particulier ceux qui militent pour une émancipation vis-à-vis de la domination Egidéenne, et pour la création d'un état souverain autonome. Dans ce contexte déjà explosif, de nombreux réfugiés estiment que les politiques conventionnelles sont impuissantes, et que seul un mouvement insurrectionnel permettra aux Athaléens de retrouver leur indépendance. Alors, depuis environ cinq ans, des individus aux convictions particulièrement radicales se sont organisés en petites cellules activistes, régulièrement responsables d’attentats terroristes dans les Mégalopoles Egidéennes.
Pourtant, bien que ces groupuscules revendiquent tous l'autonomie immédiate des Enclaves, des divergences idéologiques les empêchent de mener des actions coordonnées. Cette segmentation oblige aussi les forces de l'ordre Athaléennes et Egidéennes a lutter de front contre des factions terroristes aux modes opératoires très divers, et surtout particulièrement déterminées. En effet, ces groupuscules sont souvent composés d'anciens soldats aguerris, qui ont non seulement accès à du matériel de grade militaire issus des surplus de la Guerre Totale, mais sont en plus animés par une idéologie pour laquelle ils sont prêts à donner leur vie.
La position générale des réfugiés vis-à-vis du terrorisme est particulièrement ambiguë. La plupart d'entre eux condamnent les attentats, mais beaucoup approuvent aussi les discours identitaires. Et surtout, les groupuscules activistes sont souvent les seuls à oser s'opposer au crime organisé qui gangrène les Enclaves, s'attirant ainsi la sympathie des populations les plus fragiles.
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Forces de l'ordre
Dans les Enclaves, la lutte contre la criminalité est assurée par une force de police conventionnelle placée sous l’autorité directe de leur Administrateur. Ces policiers, pour la plupart d'anciens militaires Athaléens, exercent leurs fonctions depuis de petits bureaux ou de petites casernes de quartier employant entre deux et dix agents.
Comme souvent dans les Enclaves, l'équipement des forces de l'ordre est médiocre, vieillissant et mal entretenu. Mais les défaillances matérielles sont souvent palliées par la rigueur et le professionnalisme des effectifs de police. La population des Enclaves porte un regard généralement bienveillant sur ses forces de l'ordre, qui constituent le premier rempart entre les individus les plus fragiles et la criminalité galopante des camps.
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La Varöska
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La Varöska désigne une organisation criminelle, qui, à son apogée, étendait son emprise sur toutes les strates de la société Athaléenne. De ses racines centenaires, l'organisation entretenait une structure en clans dirigés par des patriarches - les Hienovärs - qui imposaient à leurs membres un code de conduite strict.
C'est tout naturellement que, durant la Guerre Totale, la Varöska s'exporte vers l'Egide pour y asseoir son influence et profiter du contexte favorable aux affaires de l'occupation. Mais en 1158, l'Annihilation de l'Athale met définitivement un terme à la Varöska originelle, dont la branche Egidéenne devient le dernier vestige.
Avec les Purges, le Hienövar d'Egide prend brutalement conscience du lien intime qui lie désormais son organisation aux derniers Athaléens. Guidés par leur code de l'honneur, de nombreux Varösks prennent les armes pour permettre aux familles Athaléennes d'échapper à la vindicte Egidéenne, et nombreux sont ceux qui y perdent la vie. Le Hiénovär, de son coté, pèse de toute son influence sur les interminables négociations politiques qui aboutissent, quelques mois plus tard, à la concession de territoires indépendants aux réfugiés Athaléens.
Les historiens estiment aujourd'hui que la Varöska a joué un rôle déterminant dans la création des Enclaves, mais restent partagés sur ses motivations réelles : ce faisant, assurait-elle la survie des Athaléens ou simplement la sienne ?
Toujours est-il qu'en 1173, l'organisation est depuis bien longtemps retourné dans l'ombre qu'elle aurait probablement préféré ne jamais quitter. Et ses membres étendent à nouveau leur emprise sur la plupart des activités criminelles des Enclaves : jeux, contrebande d'alcool, trafics d'armes et de drogues, prostitution...
Les réfugiés Athaléens, quant à eux, conservent des rapports très ambigus vis-à-vis de la Varöska.
La plupart leur sont hostiles.
Mais nombreux sont ceux, aussi, qui se souviennent de leurs sacrifices durant les Purges.
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justice
Dans les Enclaves, les services de justice sont des corps autonomes, indépendants de l'autorité de l'Administrateur. Pour des raisons historiques, ces instances sont organisées de façon extrêmement variable selon les Enclaves : les camps les mieux dotés abritent des réfugiés dotés d'une formation juridique, qui sont capables de rendre des jugements éclairés. D'autres, moins favorisés, recourent à un jury populaire pour rendre les verdicts les plus équitables possible. Enfin, dans les rares Enclaves ou la justice est défaillante, les instances judiciaires sont généralement placées sous la tutelle de magistrats Egidéens.
La justice Athaléenne est pragmatique et expéditive, et les peines sont la plupart du temps prononcées sous la forme de sanctions financières ou de travaux d'intérêt publique. Les peines de prison sont rares, en premier lieu parce qu'il est souvent impossible d'installer un pénitencier dans l'espace contraint des Enclaves, ensuite parce que les communautés Athaléennes n'ont pas les moyens d'entretenir une population de captifs.
La peine de mort est légale dans les Enclaves, mais n'est applicable que pour les crimes capitaux. En cas de crime grave, certaines communautés pratiquent la mutilation physique, mais la plupart préfèrent l'exil, ce qui revient à libérer le criminel en dehors des murs de l'Enclave... une pratique rarement appréciée des autorités Egidéennes.
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La règle des trois témoins
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Certaines Enclaves appliquent la règle dite "des trois témoins", dont le principe est extrêmement simple : un suspect est immédiatement reconnu coupable si trois personnes de confiance, sans lien établi entre elles, peuvent témoigner d'un crime ou d'un délit de façon concordante.
Cette règle désuète était rarement appliquée avant l'Annihilation, mais elle a retrouvé sa légitimité avec les contraintes structurelles des Enclaves. Bien entendu, cette approche pragmatique de la justice ouvre la porte à de nombreux abus. Et même si les sanctions appliquées en cas de faux témoignages sont extrêmement dissuasives, il arrive parfois que certaines organisations criminelles comme la Varöska exploitent les failles de ce système pour faire basculer un procès à leur avantage.
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Corruption
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la corruption proprement dite affecte rarement les institutions des Enclaves. La plupart des fonctions administratives sont en effet souvent occupées par des citoyens issus de l'armée - avec toute la rigueur militaire qui l'accompagne - qui ont à cœur de rebâtir une société intègre et exemplaire. Ce contexte historique et culturel très particulier contribue, paradoxalement, à faire des administrations des Enclaves les institutions les moins corrompues d'Aurilla.
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Forces armées
Même si de nombreux réfugiés issus des forces d’occupation disposent d'une formation militaire, les accords conclus avec l'Egide lors de la concession des Enclaves interdisent aux Athaléens de lever une armée régulière. De fait, la protection civile des camps reste du ressort des forces armées Egidéennes.
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Les Spazis
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Avant l'Annihilation de l'Athale, le SPZ était probablement le service de renseignement le plus efficace d'Aurilla. L'agence, placée sous l'autorité du Directoire, agissait en totale autonomie, et ses fonctions exactes étaient particulièrement troubles. Officiellement, le SPZ assurait la sécurité intérieure, le renseignement, le contre-espionnage et l'analyse des risques géopolitiques, mais l'agence conduisait aussi les opérations militaires clandestines commanditées par le Directoire.
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Les membres opérationnels du SPZ, les Spazis - dont l'existence a longtemps été niée par le gouvernement Athaléen - étaient des agents d'élite, recrutés dans toutes les strates des forces militaires pour leurs exceptionnelles aptitudes physiques et analytiques, doublées d'un patriotisme inébranlable. Des rapports déclassifiés indiquent que des Spazis - certains d'origine ethnique non-Athaléenne - étaient régulièrement infiltrés en territoire étranger, où ils agissaient en solitaire dans le cadre d'opérations de renseignement de longue durée.
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Le SPZ et les Spazis ont été extrêmement actifs durant la Guerre Totale, menant des missions de renseignement, de sabotage et d'assassinat en Egide et dans l'Empire Keshite pour préparer les opérations militaires conventionnelles. Les analystes Egidéens estiment d'ailleurs que plusieurs de ces opérations secrètes ont été critiques au succès de l'invasion de l'Egide.
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Aujourd'hui, le SPZ a disparu avec l'Athale, mais il est probable que plusieurs Spazis infiltrés derrière les lignes ennemies au moment de l'Annihilation aient survécus. Et ces individus redoutables, qui vivent désormais dans l'anonymat le plus total, sont activement recherchés par les services secrets Egidéens et Keshites.
Car si les raisons pour lesquelles l'Athale a initié la Guerre Totale restent encore inconnues, l'un de ces survivants détient peut-être la clef du mystère.
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Quelques exemples de prénoms Athaléens:
Masculins : Anders, Anatol, Ante, Aron, Artiz, Beker, Bogdan, Boris, Damir, Danko, Daroch, Dragan, Egon, Emil, Emmerich, Enky, Erik, Ezkiel, Fogel, Folke, Frank, Franz, Fring, Georg, Giron, Gorko, Gregor, Gustav, Haldo, Hans, Harald, Henrik, Holger, Ingvär, Ivan, Izak, Jakov, Joakim, Jon, Josef, Kirk, Knut, Kristof, Kurt, Lars, Lüdvig, Lukas, Mattias, Mikkel, Oskar, Pasko, Rolf, Sigmund, Sigrid, Ulrik, Ursul, Ruslan, Sören, Steffen, Stojan, Vigo, Viktor, Volker, Walter, Wendel, Wilhem, Winfrid.
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Féminins : Adriana, Alba, Anda, Anila, Anja, Annelie, Astrid, Beata, Bruna, Deniz, Elin, Elza, Erika, Ester, Eva, Fran, Gerda, Helga, Ida, Ingrid, Irma, Johana, Krista, Lena, Lidya, Liv, Lora, Karla, Katja, Kirsten, Lirenn, Ludmila, Maja, Margit, Marija, Marta, Mikaela, Nikka, Olga, Pia, Rike, Rosa, Sabine, Sanna, Sibyl, Siri, Sonja, Stina, Tanya, Tina, Tyra, Ulla, Ursula, Viola, Wilma, Zella.
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