Chronologie
La chronologie présentée ci-dessous n'a pas la volonté d'être parfaitement exhaustive. En réalité il serait bien inutile - et fastidieux - de décrire avec force détails les millénaires d'histoire d'une planète imaginaire. Ce chapitre se concentre plutôt sur les événements historiques clefs de Point Zéro, ou ceux qui jouent un rôle dans son histoire secrète.
Toutefois, comme sur Terre, Aurilla a vraisemblablement connu de multiples épisodes de guerres, d'alliances, de conquêtes et de colonisations, de famines ou d'épidémies, qui ne sont pas détaillés ici. De longues périodes de la chronologie de Point Zéro - parfois plusieurs siècles - restent ainsi totalement survolées, mais le MJ doit se sentir libre d'y insérer les évènements historiques qu'il juge nécessaires à ses scénarios ou à sa campagne.
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Préhistoire (-2 000 000 à -2 000)
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L’Homme moderne Aurillien apparaît environ 2 millions d’années avant l’ère contemporaine. Selon toute vraisemblance, il est le produit de l’évolution des primates.
La génétique des populations, qui permet de retracer l’histoire des flux migratoires au fil des millénaires, suggère que l’humanité dérive dans son intégralité d’un ancêtre commun, originaire du continent d'Ilok.
L’Homme aurait ensuite essaimé progressivement vers l’Ouest, puis l’Est et le Nord, avant que la dérive des continents n’isole les populations.
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Le Cataclysme (-120 000)
Environ 120 000 ans avant l’ère contemporaine, un Cataclysme d’une ampleur inouïe secoue Aurilla, remodelant ses terres.
Des observations géologiques et paléontologiques attestent de la réalité de la catastrophe, mais, aujourd’hui encore, ses causes exactes restent hautement spéculatives. L'hypothèse la plus vraisemblable évoque des mouvements tectoniques majeurs consécutifs à l'impact d'un astéroïde.
Quelle qu’en soit la cause, le Cataclysme entraine d’importantes perturbations géologiques et climatiques à l’échelle planétaire, elles-mêmes responsables de l’extinction définitive de plusieurs dizaines de milliers d’espèces.
L'Humanité, pourtant, subsiste.
Et c’est là l’une des plus grandes énigmes entourant la catastrophe, car s’il y a bien un point sur lequel les scientifiques s’accordent, c’est que l’ampleur du Cataclysme aurait dû anéantir la quasi-totalité des formes de vie d’Aurilla.
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Antiquité (-2000 à -80)
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Environ 2000 ans avant l’an 0 du calendrier Egidéen (A.E. ou Avant Egis), les peuplades humaines n’existent que sous la forme de tribus indigènes, éparpillées à la surface des quatre continents. C’est à cette époque qu’apparaissent les premières formes d’écriture, permettant de retracer avec une relative précision l’histoire récente d’Aurilla.
-2000 à -300 : les documents témoignant de cette période sont rares et souvent fragmentaires. Cette époque semble n’être qu’une succession de guerres tribales et de conflits ethniques, entrecoupés de fragiles accalmies. D’éphémères cultures, aujourd'hui oubliées, s'éteignent aussi vite qu’elles s'éveillent. C’est une ère violente et barbare, durant laquelle les sciences et les technologies ne progressent quasiment pas.
-300 : sur Sühl, deux grands peuples se partagent le continent. Les Keshites, établis dans les régions tempérées de l'Est et du Nord, fondent progressivement la première civilisation durable d’Aurilla. A l’Ouest, les tribus Suleks subsistent péniblement dans les régions arides bordant le Grand Désert, convoitant avec avidité les fertiles terres Keshites. Au cours des deux siècles suivants, les deux peuples s’affrontent régulièrement dans des conflits territoriaux sanglants.
-250 : plusieurs peuplades barbares du continent Nord se lancent timidement dans la navigation côtière. Quelques tribus colonisent les petites îles proches du continent.
-212 : couronnement de l’Empereur Abbü Medjûl 1er et naissance officielle de l’Empire Keshite.
-100 : la discipline et la supériorité militaire des Keshites leur permettent de remporter une série de victoires décisives sur les tribus Suleks, qui se replient dans les oasis du Grand Désert de Nib. Les Suleks construisent leurs premières barges glissantes et adoptent une culture nomade, sillonnant le sable d’oasis en oasis.
-94 : une tribu nomade Sulek découvre avec stupeur une antique Citadelle nichée au cœur du Grand Désert. Pour la première fois dans l’histoire d’Aurilla, l’Humanité établit un contact avec l’ordre séculaire des Sihns. Une relation privilégiée se noue entre les Suleks et les membres de l'ordre.
-80 : les peuples barbares du continent Nord s'organisent en petits Royaumes féodaux. Les sociétés se structurent, les artisanats progressent, les cultures se raffinent, et les continents du Nord et de Sühl entrent de concert dans l’ère médiévale.
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Ere médiévale (-80 à 750)
-70 : les forgerons des Royaumes du Nord découvrent le secret de l’acier trempé.
-60 : quelques Royaumes côtiers du continent Nord, dont les peuples ont désormais acquis une expérience significative dans la navigation, se lancent dans l'exploration maritime. Une expédition établit contact avec l’Empire Keshite, déjà centenaire et au traditionalisme bien ancré. Les premiers échanges commerciaux s’établissent entre les Suleks, les Keshites et les Royaumes du Nord.
-53 : sur Sühl, une tribu nomade Sulek recueille un jeune Keshite errant dans le Grand Désert. Celui qui se fait appeler Mahëlis se présente comme un « Prophète » et prêche le culte pacifique d’un Dieu unique. Pour une raison perdue à l’histoire, ses paroles se propagent comme une traînée de poudre auprès des nomades Suleks, dont les tribus se convertissent les unes après les autres à la nouvelle religion.
-52 : le culte du Dieu unique se répand inexorablement en terre Keshite. Mahëlis, accompagné de quelques compagnons Suleks, entame un long pèlerinage jusqu’à Ségul, la capitale Keshite, avec l’objectif de convaincre l’Empereur de pacifier la nation. Sur leur trajet, les fidèles s’accumulent, embrassant la parole du Prophète. Mais alors qu’il n’est qu’a quelques semaines de la capitale, Mahëlis est sauvagement assassiné par des bandits de grand chemin. Ses fidèles accompagnent sa dépouille jusqu’à Ségul, où il est inhumé en martyr dans un endroit tenu secret. L’emplacement exact de la tombe de Mahëlis reste, aujourd'hui encore, un mystère.
-40 : le culte du Dieu unique est désormais présent sur l’ensemble du continent Keshite, dont il devient la religion dominante.
-30 : les Suleks découvrent d'abondants gisements de métaux et de pierres précieuses dans les reliefs rocheux bordant le Grand Désert. Capitalisant sur ces richesses, les nomades prospèrent ; dans l’Est, les marchands itinérants Suleks font fortune, se sédentarisent, et certains deviennent même de puissants notables des cités Keshites. Secrètement, les nomades Suleks entament des négociations avec les Royaumes du Nord, avec lesquels ils échangent leurs joyaux contre des armes et des armures d’acier trempé.
-27 : Lucus Egis, un jeune et charismatique Roi du Nord, fort d’une immense armée de mercenaires financée par la vente d’armes aux Suleks, part à la conquête des autres Royaumes. Il transporte son armée de victoires en victoires et, en moins de 30 ans, unifie dans le sang la majeure partie des Royaumes du Nord. Certainement inspiré par les Keshites, il fonde son Empire : l’Egide.
0 : le couronnement de Lucus Egis marque le point de départ du calendrier Egidéen (P.E. ou Post Egis), qui reste, aujourd’hui encore, le standard universel d’Aurilla. Au cours des deux siècles qui suivent, l’Egide est progressivement pacifiée par les héritiers de Lucus. Les derniers fiefs indépendants du continent sont soit intégrés, soit conquis, et l’Egide devient un Empire féodal composé de treize grandes provinces, dans lesquelles s'imposent progressivement un langage et une monnaie uniques.
15 : les Suleks, qui ont lentement noyauté le tissu économique et social Keshite, se révoltent. Les armées nomades envahissent les grandes cités et, grâce à la supériorité de l'acier Nordique, écrasent les forces Keshites. L’Empereur abdique, et les Suleks prennent les commandes de l’Empire. Les Keshites de souche qui refusent de se soumettre sont réduits en esclavage.
80 : les échanges commerciaux entre les deux Empires favorisent la pénétration du Mahëlisme en Egide. La nouvelle religion diffuse lentement sur tout le territoire.
235 : l’Empereur Doyl Egis, descendant direct de Lucus Egis, tente de conquérir le riche continent Keshite. Une imposante flotte de navires Egidéens accoste sur la côte nord de Sühl, et une guerre de position débute. Elle fait rage pendant 17 ans avant que l’Egide, incapable de vaincre, ne retire ses troupes exsangues. S'ensuit une longue période de reconstruction, durant laquelle les deux Empires se vouent une haine féroce.
427-428 : à la grande surprise des Egidéens, une petite flottille de navigateurs étrangers débarque sur la côte ouest de l'Egide. L’Athale, qui vient de mettre en œuvre une vaste campagne d’exploration navale, établit un premier contact pacifique avec l'Empire Egidéen, puis, l’année suivante, avec l’Empire Keshite. Les deux Empires découvrent alors une jeune démocratie toute juste sortie de l’obscurantisme médiéval, mais déjà animée d’un fort courant humaniste. Des relations commerciales mutuellement profitables s’établissent entre l'Athale et les deux Empires.
450-550 : l’Egide et l’Empire Keshite, inspirés par l’Athale, se lancent eux aussi dans de grandes campagnes d'exploration navale, et de nombreuses nouvelles îles sont découvertes et colonisées. Les deux Empires rétablissent des relations pacifiques. C’est une période d’échanges et de prospérité commerciale durant laquelle l’Athale est considérée comme un phare économique et culturel mondial.
563 : l’Empire Keshite, désormais dirigé par une dynastie Sulek, fait face à la révolte de ses esclaves, soutenus par la population Keshite de souche. Le soulèvement contraint l’Empereur à déclarer l’abolition de l’esclavage et l’égalité des peuples Keshites et Sulek. Symboliquement, l'Empereur prend pour épouse une aristocrate Keshite héritière de la dynastie Medjûl, permettant ainsi à la lignée fondatrice de l'Empire de reconquérir le trône. Officiellement, il n’existe désormais plus de distinction possible entre les Keshites et les Suleks. Dans les faits, les Suleks, qui accaparent toujours la plupart des postes proches du pouvoir, conservent leur mainmise sur l'Empire.
589 : une expédition Egidéenne accoste les terres gelées du continent austral, Ilok. Pour la première fois dans l’histoire d’Aurilla, le premier contact avec une population indigène tourne immédiatement au bain de sang. Redoutant visiblement l’invasion, les barbares Ilokas rejettent violemment les Egidéens à la mer. Les rares survivants de l’expédition témoignent d’un massacre d’une sauvagerie inouïe.
590-730 : l’Athale et l’Empire Keshite tentent tour à tour d’aborder les côtes glacées d’Ilok, mais leurs navires se heurtent systématiquement à l’hostilité des barbares. Le continent Sud reste, pendant près de deux siècles, un territoire inhospitalier, inaccessible et inexploré.
~750 : un élan scientifique sans précédent est à l’origine de découvertes fondamentales dans diverses disciplines comme la mécanique, la médecine, la chimie ou l’architecture. L’imprimerie et les premières machines à vapeur apparaissent, marquant les débuts de l’ère moderne.
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Ere moderne (750 à 883)
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746-771 : en Egide, un mouvement insurrectionnel s’oppose ouvertement à l’autorité de l’Empereur, et des affrontements larvés malmènent l'Empire durant près de trente ans. En 771, la rébellion subit un grave revers avec l’arrestation et l'exécution publique de la plupart de ses meneurs. Officiellement, le mouvement est décapité, mais l’opinion populaire reste fondamentalement hostile à l’Empereur Egidéen.
764-766 : à la surprise de tous, les peuples Ilokas lancent un assaut éclair et parfaitement coordonné sur l'Empire Keshite. Malgré leur discipline militaire, les Keshites sont pris de court par la sauvagerie de l’attaque. L’Empire est sauvé in extremis par une intervention militaire de l'Athale, dont les forces armées repoussent les troupes Ilokas.
~780 : en dépit de leur désorganisation, les insurgés Egidéens poursuivent leur lutte contre le régime Impérial. Dans le dernier quart du huitième siècle, l’insurrection trouve un allié providentiel dans l'Athale, qui appuie secrètement le mouvement révolutionnaire.
790-792 : les rebelles Egidéens, armés et soutenus par l’Athale, déclenchent un soulèvement populaire à l'échelle du continent. La révolution dure deux années durant lesquelles l’Egide est à feu et à sang. En 792, le Palais Impérial de Tyrse est finalement investi par les rebelles, et l’Empereur Grar Egis sommairement exécuté. Après huit siècles d’un régime Impérial, les treize provinces constituantes d'Egide adoptent toutes un régime démocratique et deviennent autant d'Etats fédéraux. L’Athale encourage leur essor scientifique, économique et social.
792-870 : au cours du siècle suivant, l’Egide l'Empire Keshite et l’Athale évoluent de concert et entrent dans une nouvelle ère. Les sciences progressent rapidement, et l’industrialisation se met graduellement en place. Autour de 870, les trois continents atteignent un niveau technologique comparable à celui du début du XXème siècle sur Terre.
876 : la paix précaire qui règne sur Aurilla est rompue le 7 Février, avec l’assassinat d’un diplomate Egidéen à Dyken, la capitale Athaléenne. Les relations entre les deux nations se tendent, l’Egide soupçonnant les services secrets Athaléens d'avoir commandité l’attentat. Malgré des appels du pied répétés de la part des deux nations, l’Empire Keshite, fidèle à ses principes de neutralité, se tient en retrait de la crise diplomatique.
878 : à l’apogée des tensions, l’Egide déclare la guerre à l’Athale. Les forces Egidéennes débarquent sur les côtes du continent Athaléen et un long conflit débute. Durant cinq ans, les deux nations s’affrontent dans des guerres de tranchées sanglantes. Mais en 883, l’Athale, écrasée par la mécanique de guerre Egidéenne, capitule.
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Hégémonie (883 à 950)
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883 : le passage de l’Athale sous domination Egidéenne, marque le début de l’Hégémonie, qui durera plus de 60 ans. C’est une période sinistre de l’histoire d’Aurilla : l’Egide bascule lentement dans la dictature et l’obscurantisme, la répression est violente et les libertés individuelles sont progressivement abolies.
937 : l’Egide, qui montre de nouvelles velléités de conquête, tente d'envahir les côtes septentrionales de l’Empire Keshite, sans succès : les Keshites, qui ont mit à profit les années de conflit entre l'Egide et l’Athale pour consolider leurs défenses, rejettent les Egidéens à la mer.
941-949 : alors que l’armée Keshite résiste difficilement aux assauts répétés de l’Egide, les Sihns, qui jusque-là demeuraient reclus dans leur Citadelle, prennent la mer à destination d’Ilok. Ils en reviennent avec une promesse d’alliance entre l'Empire et plusieurs micro-états Ilokas. A l’été 947, Ilokas et Keshites mènent une contre-offensive coordonnée en Athale, qui se conclut par sa libération fin 949. L’Hégémonie Egidéenne est alors fortement affaiblie, mais une guerre frontale avec l'Egide, dont l’armée est encore trop puissante, est exclue. La coalition préfère organiser un blocus économique.
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Ere contemporaine (950-1173)
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950 : Aurilla entame un nouveau cycle de reconstruction. Durant cette période de paix relative, l’Athale prend une avance scientifique et technologique considérable sur les autres nations. A l’inverse, l’Empire Keshite connaît un fort repli identitaire, tandis que sur Ilok, quelques micro-états caressent l’idée d’une nation unifiée.
978 : trente ans après la fin de l’Hégémonie, l’Egide semble enfin avoir calmé ses velléités d’invasion. La coalition se résout à lever son blocus économique, et les échanges commerciaux se rétablissent progressivement entre l'Egide et ses anciens adversaires.
988 : début de la conquête spatiale. L’Egide et l’Athale se lancent dans une compétition effrénée pour envoyer le premier homme dans l’espace. L’Egide est la première nation à concevoir une navette spatiale fonctionnelle, mais son lancement est un échec dramatique : ses propulseurs explosent au décollage, entrainant la mort des six membres d’équipage. C’est le début d’une longue série d’échecs pour l’Egide.
993 : après plusieurs tentatives infructueuses, une navette spatiale Athaléenne parvient enfin à quitter l’atmosphère d’Aurilla. La navette et son équipage orbitent durant 16 heures autour de la planète avant de revenir sur le continent. Quelques mois plus tard, l’Egide parvient également à lancer son premier vol habité dans l’espace.
1000 : l’Egide marque brillamment la fin du premier millénaire en envoyant une navette dans l’anneau d’astéroïdes. L'équipage y établit une base éphémère, et en ramène un large éventail d’échantillons de roches et de régolithe.
1001-1039 : durant près de 40 ans, les missions spatiales à destination de l'anneau d’astéroïdes se succèdent à un rythme métronomique. L’Athale et l’Egide mettent aussi de nombreux satellites artificiels en orbite. L’engouement du public pour la conquête spatiale s'éteint peu avant 1040, et les vols habités sont progressivement abandonnés. Les départements d’aérospatiale subsistent avec des crédits limités.
1056 : l'agence aérospatiale Egidéenne s’effondre, faute de rentabilité. Ses infrastructures sont rachetées pour une bouchée de pain par deux Corporations, Orbitalis et Primelink.
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1122 : les quatre continents adoptent une monnaie unique, l’Etalon Commercial Universel (ECU).
1133 : l'Athale met en service une première ébauche du Réseau mondial, auquel se connectent progressivement la plupart des foyers d’Aurilla. C’est le début de la mondialisation, et l'économie planétaire s’adapte rapidement à l’expansion du Réseau.
1144 : le Réseau relie désormais les quatre continents. Il est omniprésent et devient essentiel au quotidien de la plupart des citoyens d'Aurilla.
1155 : la Guerre Totale éclate. L’Athale, qui préparait secrètement sa machine de guerre depuis plusieurs années, lance une offensive massive en direction de l’Egide. Prises au dépourvu et écrasées par la puissance militaire de leur adversaire, les forces Egidéennes capitulent en moins de deux ans. L’Egide passe sous occupation Athaléenne.
1157 : les forces Athaléennes tentent d'envahir la côte Ouest du continent Keshite, mais leurs stratèges sont victimes d’un excès de confiance et le conflit s’enlise dans le Grand Désert.
1158 : la guerre prend brutalement fin avec l’explosion d’une bombe apocalyptique à la surface du continent Athaléen. La nation est instantanément annihilée, et son armée d’invasion, décapitée, capitule deux semaines plus tard. Au total, la Guerre Totale aura fait près de 180 millions de victimes, et entrainé la disparition définitive de la civilisation Athaléenne. L’origine de la bombe reste un mystère, dont personne, aujourd’hui encore, ne revendique la responsabilité. L’épicentre de la détonation, situé au centre géographique exact du continent Athaléen, est désormais appelé le Point Zéro.
1159 : les retombées radioactives de la bombe rendent le continent Athaléen inhabitable pour plusieurs siècles. Les survivants, désormais apatrides, s’organisent pour assurer leur survie. En Egide, les réfugiés Athaléens issus des forces d'occupation sont victimes de Purges violentes. Certains parviennent à fuir les représailles Egidéennes en s'exilant vers l’Empire Keshite ou vers Ilok. Pour protéger les réfugiés, le gouvernement Egidéen érige en urgence des camps de fortune, les Enclaves, ou s’entassent civils et ex-militaires Athaléens.
1162 : la Corporation Macrolab commercialise ses premiers logiciel Prédictifs, dont les performances restent encore très modestes. Leur coût prohibitif les réserve aux secteurs Corporatistes et gouvernementaux. L'Egide est la première nation à introduire la Prédictive dans ses ministères.
1163 : Macrolab établit un partenariat avec une Corporation Keshite, Oni Katan, qui développe les premiers prototypes de supercalculateurs quantiques. Au cours des trois années suivantes, la puissance de calcul des logiciels Prédictifs croît exponentiellement grâce à l’informatique quantique, produisant des prédictions de plus en plus précises. Chaque Corporation, chaque gouvernement, dispose désormais d’une cellule d'analyse Prédictive dédiée à des applications économiques, scientifiques ou militaires. Le coût des technologies Prédictives reste toutefois trop élevé pour permettre leur démocratisation.
1164 : après des siècles de conflits ethniques, plusieurs Micro-Etats Ilokas s’unissent et fondent la Fédération des États Libres. Cette jeune nation, qui affiche une stabilité jusqu’alors improbable, apparaît comme un paradis fiscal pour de nombreuses Corporations. Les gisements d'Isothorium Fédérés sont nationalisés, et des licences d'exploitation sont concédées aux Corporations étrangères.
1166 : Macrolab commercialise les premiers logiciels Prédictifs à destination du grand public. C’est non seulement un succès commercial fulgurant, mais surtout une révolution culturelle planétaire, permettant à tout-un-chacun d'accéder à des services Prédictifs personnalisés. Macrolab devient la première capitalisation d’Aurilla.
1167 : Altech, une petite entreprise de micro-électronique, utilise un logiciel Prédictif pour faire fructifier son portefeuille boursier. Elle rachète une multitude de petites entreprises déficitaires, et acquiert en quelques mois le capital et la dimension d’une petite Corporation. Altech prend le nom d'Avantech.
Appâtées par le gain, de nombreuses entreprises suivent son exemple, et le mouvement prend une ampleur démesurée. En quelques semaines, les transaction financières planétaires ne sont plus soumises aux lois du marché, mais aux avis des algorithmes Prédictifs, aveuglément suivis par des millions d’actionnaires. Les mouvements de capitaux anarchiques se succèdent à un rythme effréné, entraînant la faillite d’un nombre incalculable de petites entreprises. Le système économique mondial, totalement dérégulé, sombre dans le chaos.
Alors que la fragile économie Fédérée est sur le point de s’effondrer, son Sénat en appelle aux gouvernements Egidéens et Keshites pour une mener une action politique commune. Fin 1167, les trois nations adoptent le Traité de Régulation des Échanges Inter-Communautaires (TREIC), qui interdit dorénavant l'usage de la Prédictive dans les projections boursières.
1168 : black-out planétaire. Au cours de la nuit du 3 Août, le virus "Unita" contamine la quasi totalité des postes informatiques connectés au Réseau et provoque une panne informatique mondiale. Durant 17 longues heures, l’humanité retourne à l’âge de pierre. Les infrastructures informatiques sont progressivement rétablies le 4 Août, mais, dans l’intervalle, une quantité inimaginable de données sont perdues. L’économie, déjà fragilisée l’année précédente, frôle à nouveau la catastrophe. Les responsables du black-out restent inconnus.
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1170 : un homme dévaste un District entier de la capitale Egidéenne par sa seule force psychique. L’onde de choc de ce qu'il est désormais convenu d'appeler "l'accident Psionique" fait près de 13 000 victimes et cinq fois plus de blessés. L'enquête révèle que le responsable de l'accident, Kahn Kessler, était l'un des cobayes des laboratoires Gentech, dont les chercheurs menaient en secret un programme eugénique destiné à développer les pouvoirs psychiques chez l'homme. Une vingtaine d'autres sujets d'expérience porteurs de mutations Psioniques ont également pris la fuite. Rien ne permet de déterminer leur identité.
1171 : les fugitifs manifestent parfois leur existence à l'occasion d'incidents Psioniques brefs mais violents. Alors que des groupuscules radicaux prônent leur éradication, des universitaires philanthropes fondent l'Organisation pour la Recherche et l’Étude des Psioniques (OREP). Très vite, ses membres lèvent le voile sur un scandale couvert par les autorités Egidéennes : le corps de Kessler, décédé dans l'accident Psionique, aurait disparu quelques jours après le drame. Qui s’en est emparé ? Et pourquoi ?
Fin 1171, après plusieurs mois d’enquête, l’OREP retrouve la trace de l’un des cobayes de Gentech dans les étendues glacées du Nord de l’Egide. Mais au moment d'établir le contact, deux individus armés surgissent et exécutent le Psionique avant de prendre la fuite.
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1172 : des affrontements sporadiques mais spectaculaires surviennent un peu partout sur la planète entre les Psioniques et ce qu’il est maintenant convenu d’appeler les "Traqueurs". Ces individus énigmatiques, dont l'unique objectif semble être l’extermination pure et simple des cobayes de Gentech, ne revendiquent aucune affiliation. Cette année-là, trois Psioniques de plus perdent la vie.
1173 (Aujourd'hui) : la Guerre Totale est terminée depuis bientôt quinze ans, mais son souvenir reste vivace et ses répercussions affectent chaque citoyen. Les gouvernements sont en crise, les Corporations étendent leur emprise à travers le monde, l'Humanité abandonne son libre-arbitre à la Prédictive et la menace Psioniques plane à chaque coin de rue. Et dans ce monde troublé, une mystérieuse puissance, quelque part, dispose d'une arme terrifiante capable d'annihiler un continent...
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